Le gouvernement marocain a instauré dans le budget 2024 une contribution libératoire relative à la régularisation spontanée sur les avoirs et liquidités détenus à l’étranger de manière définitive. Que retenir ?
Le Maroc serait-il en froid avec l’Europe ? La seule chose sûre est que depuis la montée des islamistes du PJD au pouvoir, aucun pays européen n’a adressé d’invitation au Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, ni à l’un de ses ministres.
L’unique visite officielle de Benkirane en Europe, était en Espagne, où le chef du gouvernement s’était uniquement rendu pour assister à une conférence à Barcelone. Benkirane avait malgré tout été reçu à l’improviste par le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
Traditionnellement, un premier ministre marocain doit se rendre en France pour sa première visite officielle en Europe. Benkirane semble avoir dérogé à cette règle, et Paris ne semble pas pressée de l’accueillir, même si ce pays demeure le premier partenaire commercial et politique du Royaume.
La rencontre entre Benkirane et l’ancien président français Nicolas Sarkozy fin juillet à Marrakech, aurait envenimé encore davantage les rapports avec l’Elysée, où l’on pense que leur entretien avait pour objectif de faire de l’ombre à François Hollande.
Benkirane serait même boycotté en Europe, où certains pays préfèrent maintenir leurs relations avec le cabinet royal en la personne Taïb Fassi Fihri, chargé des grands dossiers de la diplomatie marocaine avec l’Europe et les Etats Unis, rapporte le quotidien londonien Al Qods.
La crise économique en Europe aurait obligé ses pays à négliger leur politique étrangère. Cette crise se répercute aujourd’hui sur le Maroc, où les transferts des Marocains résidant à l’étranger sont en baisse, les arrivées de touristes européens en chute libre et les importations européennes du Maroc en berne.
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