Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.
Ce sont 9 étudiants du lycée Gaston Berger de Lille, qui se sont rendus au Maroc, dans le cadre d’une « mission industrielle » pour prospecter le marché local. « Nous avons adopté une démarche de prospection commerciale dans les entreprises durant toute la semaine que nous avons passée au Maroc. Les 9 étudiants représentés par groupe de 3, 3 entreprises de la région lilloise ont eu l’occasion de lisser un partenariat entre les entreprises françaises de la région lilloise et des entreprises de la région du Grand Casablanca », déclare Marc Boutez, enseignant en économie et gestion au lycée Gaston Berger et responsable du BTS technico-commercial.
Pendant les 8 jours passés au Maroc, les étudiants se sont attelés à la tâche. Ils effectuaient en moyenne 4 à 5 visites par jour, en fonction de la durée des entretiens avec les entreprises marocaines.
L’accueil chaleureux encourageait ces jeunes et érigeait leur tâche en partie de plaisir. Munis de leurs dossiers et armés de leurs arguments, les « missionnaires » partaient à la chasse aux contacts. Ils ont présenté leurs projets, démarché des entreprises, échangé des cartes, présenté des plaquettes… Bref, ils ont eu l’opportunité de constater comment les choses se passent dans les entreprises en dehors du territoire français.
De retour dans leur pays, une autre tâche les attendait : préparer les comptes rendus des résultats des visites effectuées. Après ce sera aux entreprises françaises, de prendre contact avec eux pour d’éventuelles débouchées et commandes. C’est notamment le cas pour le projet d’Ismaïl, qui concerne les scellés de sécurité, qui a intéressé plus d’une entreprise. « Dans le cadre de mon projet, j’ai effectué une étude de marché sur les scellés de sécurité qui sont commercialisés en France et au Maroc. Mon objectif était de trouver une société qui commercialise ces produits parce qu’on voudrait délocaliser une partie de la production au Maroc.
Notre priorité serait, donc, la proximité pour les utilisateurs de ces sellés mais aussi le rabais des prix en raison de la suppression des taxes douanières. Voilà en gros ce que nous proposons aux usagers marocains », argumente, Ismaïl Ait Abderrahmane, étudiant marocain.
Il a présenté ses propositions à 10 entreprises marocaines lors de son séjour au Maroc. Ce qui les a le plus attiré dans la démarche du jeune homme, c’est la proximité, sachant qu’ils importent pratiquement tous leurs scellés d’Asie.
Cet atout leur permettrait de réduire leurs délais de livraison qui sont de10 semaines. Pour Ismaïl, c’était « mission accomplie ». Il est rentré avec plein de renseignements sur le marché marocain, à savoir quelques noms de fournisseurs, les utilisations des clients pour ces produits, les prix, les avantages et les inconvénients qu’ils rencontrent avec leurs fournisseurs actuels.
Douzième mission
« Je réalise ce type de mission avec mes étudiants depuis 11 ans. Mais en réalité, ces missions existent au lycée depuis 1983, dans des destinations francophones variées à travers le monde : Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Canada, Ile Maurice, Antilles Françaises, etc. L’expérience nous a montré que les missions réalisées sur le continent africain sont les plus riches, à la fois sur le plan des contacts pris sur place mais aussi sur le plan humain », affirme Marc Boutez qui a déjà effectué la même mission, au Maroc, en 2006.
Pour les étudiants, ce genre d’activité est d’un apport colossal. Il leur permet de bénéficier d’une formation sur le terrain en les mettant dans les conditions réelles de l’exercice de leurs fonctions prochaines. Dans l’immédiat, cette activité constitue un plus dans leur CV. « C’est rare à ce niveau là (bac plus deux) qu’un étudiant puisse vivre ce type de mission à l’étranger », précise l’encadrant.
Pour le moment cette formation se fait à sens unique. Mais rien n’est impossible, selon Marc Boutez qui se dit prêt à élargir cet échange.
Source : Le Matin - Kenza Alaoui
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