L’opération, menée conjointement par la Garde civile, la police de Grenade, le parquet et la brigade de cybercriminalité de la police d’enquête chilienne, a permis de démanteler ce vaste réseau de cybercriminels bien organisé et composé de membres situés en Espagne, aux États-Unis, au Chili, au Venezuela, au Pérou, en République tchèque, au Mexique et au Maroc.
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Cette organisation criminelle « dangereuse et efficace » selon la Garde civile, a conçu des logiciels pour récupérer les données des cartes de crédit de leurs victimes afin de les utiliser sur les plateformes de commerce en ligne, ou de les vendre via une application bien connue. Généralement, les membres de ce réseau usurpent l’identité des sites Web réels de sociétés bancaires nationales ou internationales, ou des sociétés de services de contenu multimédia en streaming bien connues, et récupèrent les données personnelles de leurs victimes dès qu’elles se connectent. Ils utilisent pour ce faire divers types de logiciels malveillants tels que le cheval de Troie bancaire Zeus et TinyBanker.
Plus de 300 entreprises ont été victimes de cette escroquerie par ces cybercriminels qui ont réussi à subtiliser plus de 42 000 cartes de crédit dans 47 pays, notamment aux États-Unis et dans les pays de l’Union européenne.
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Après l’interpellation des cybercriminels accusés de délits d’escroquerie aggravée, d’appartenance à une organisation criminelle, d’usurpation d’identité et de falsification de documents, plusieurs perquisitions ont été menées à leurs domiciles à Cadix, Malaga et Santiago au Chili, lesquelles ont permis la saisie d’une abondante documentation relative aux identifiants de paiement usurpés, aux dispositifs de stockage électronique, aux dispositifs technologiques pour la commission de crimes et aux crypto-monnaies.