La crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne provoquée par l’hospitalisation de Brahim Ghali, chef du Polisario à Logroño, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne s’envenime. La première vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo accuse Rabat d’avoir dépassé « la limite de bon voisinage ».
Visiblement, les tensions entre le Maroc et l’Espagne sont loin de retomber. Dans un entretien à la télévision régionale andalouseCanal Sur, Carmen Calvo charge Rabat. Elle affirme que le royaume a dépassé « la limite de bon voisinage » pour avoir permis un « assaut des frontières espagnoles dans la ville autonome de Sebta ». Entre 8 000 et 9 000 migrants clandestins étaient entrés dans l’enclave en début de semaine dernière.
« Nous voulons respecter le Maroc, mais ce qui s’est passé ne peut plus se produire, a-t-elle martelé. C’est une agression que nous ne pouvons pas permettre ». Revenant sur l’accueil du leader du Polisario sous une fausse identité, sur demande de l’Algérie, elle a affirmé que l’Espagne est « un pays souverain ». « Nous sommes un pays souverain de nos politiques et nous prenons des décisions en fonction de notre politique », a indiqué Carmen Calvo.