Les enfants d’Espagnols ont 36 % de chances plus que les immigrés d’être retenus au terme d’un processus de recrutement, indique l’étude réalisée par l’Institut de recherche Ortega y Gasset, avec le soutien de l’Observatoire espagnol sur le racisme et la xénophobie (Oberaxe) relevant du ministère de l’Inclusion, sur la base de la soumission de candidatures de fils d’espagnols et d’immigrés de nationalité marocaine, chinoise, péruvienne et dominicaine à 1 002 offres d’emploi.
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L’expérience confirme que la discrimination envers les profils des enfants d’immigrés est l’un des facteurs qui influencent le processus d’acceptation ou de rejet d’une candidature, ce qui contribue à accroître de manière « significative » l’inégalité dans l’accès au marché du travail pour ces jeunes, explique la sociologue Rosa Aparicio à EFE, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, commémorée ce 21 mars.
Pour le chercheur, des préjugés continuent d’exister sur les origines des enfants d’immigrés, certains plus négatifs que d’autres, et « pour certaines professions, le capital ethnique peut être un facteur positif lorsqu’il s’agit d’être sélectionné pour un emploi ». L’étude montre également qu’il existe des différences dans le niveau de discrimination des immigrés, les enfants de Marocains étant 50 % plus susceptibles d’être rejetés contre 30 % pour les enfants de Péruviens et 31,7 % pour les enfants de Chinois.
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Le sexe aussi influence les choix des employeurs en ce qui concerne les enfants d’immigrés, révèle l’étude, précisant que les hommes et les femmes d’origine dominicaine et marocaine sont les touchés par la discrimination, avec 16,3 % d’hommes contre 5,1 % de femmes chez les enfants dominicains et 14,7 % de femmes contre 9,6 % d’hommes chez les enfants marocains.