L’arrestation de l’entrepreneur fait suite au dépôt de plusieurs plaintes pour escroqueries, faux et usage de faux. Cet homme qui préside une instance de lutte contre la corruption et une association de petites entreprises est soupçonné d’avoir arnaqué plusieurs personnes physiques et morales en falsifiant plusieurs documents administratifs et judiciaires portant notamment les signatures d’avocats et d’huissiers de justice. Parmi ses victimes, une banque et le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique.
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L’entreprise de l’entrepreneur avait émis une caution bancaire. Par la suite, le mis en cause avait falsifié l’attestation de cette caution destinée à sécuriser le marché octroyé par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique, rapporte Al Akhbar. La banque a validé cette caution en se basant sur les avoirs que l’entrepreneur avait sur son compte. Alors que cette caution devait être maintenue jusqu’à la fin des travaux, objet du marché, le mis en cause a présenté à la banque une attestation falsifiée indiquant que sa mission était accomplie et qu’il n’avait plus d’engagement pour libérer sa caution.
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La banque n’a découvert le pot aux roses après le retrait. Dans une notification de la banque du Maroc, il lui a été signifié que le trésorier du ministère lui avait demandé de débloquer la somme de 102 507.60 dirhams pour assurer la garantie définitive des 94 476.00 dirhams. La banque contacte le ministère, puis se rend compte de la supercherie.
Le mis en cause est actuellement détenu à la prison Al Arjate de Salé. Un juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat est en charge du dossier. L’instruction démarre lundi 19 juillet.