L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a réaffirmé jeudi que l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, était une décision « politique » justifiée par la « tradition humanitaire » légendaire de l’Espagne.
« Cette décision (l’entrée de Ghali), qui est politique et non administrative, doit rester dans cet ordre. Je respecte la capacité des États à prendre des décisions politiques sans avoir à se déshabiller à la face du monde », a déclaré Gonzales Laya dans un entretien accordé à Cadena Ser.
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L’ancienne ministre a souligné qu’elle a toujours œuvré pour le dialogue et travaillé « de manière très proche et étroite » avec le Maroc en tant que cheffe de la diplomatie espagnole. « J’ai le plus grand respect pour le Maroc. Et cela n’a pas changé. De la même manière que notre pays a une tradition humanitaire à laquelle il ne veut pas renoncer », a-t-elle soutenu.
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A la question de savoir si son départ du gouvernement était une exigence du Maroc, González Laya a déclaré qu’il ne lui revient pas de répondre à cette question. « Vous savez, en politique, lorsque vous êtes nommé à un poste, vous devez vous attendre à le quitter un jour. Il faut l’accepter avec sérénité », a ajouté l’ancienne ministre qui garde de bons souvenirs de son passage à la tête du ministère des Affaires étrangères. « C’était une belle opportunité. J’ai beaucoup appris », a-t-elle précisé.