Financement électoral : Où est passé l’argent du contribuable ?
Deux mois après la fin du délai accordé aux candidats aux élections législatives du 7 septembre dernier, un grand nombre de candidats n’a pas déposé les pièces justificatives...
360 millions de dirhams, c’est le montant total qu’octroie l’État aux partis politiques, ainsi qu’aux centrales syndicales pour le financement des campagnes électorales. La décision, qui vient d’être rendue publique au Bulletin officiel, donne des précisions pour chaque scrutin prévu en septembre et octobre prochains, où le Maroc doit renouveler l’ensemble des instances élues.
Il s’agit notamment des élections législatives, communales et régionales prévues au cours de la même journée du 8 septembre 2021, ainsi que des élections de la Chambre des conseillers début octobre. Les syndicats sont aussi pris en compte, au regard de leurs résultats au cours du dernier scrutin, indique Aujourd’hui Le Maroc, précisant que la plus grosse part, soit 160 millions de dirhams de subventions publiques, revient aux élections législatives.
À propos des communales et régionales, l’État contribue à hauteur de 180 millions de dirhams. Dans le détail, 100 millions de dirhams sont prévus pour les élections communales ; 80 millions de dirhams pour les régionales ; une enveloppe forfaitaire de 750 000 dirhams est destinée aux partis politiques ; la contribution de l’État aux élections de la Chambre des conseillers est de 20 millions de dirhams, dont 12 millions de dirhams pour les partis politiques et 8 millions de dirhams accordés aux organisations syndicales.
L’avance accordée à chaque parti politique est fixée selon le montant perçu dans le cadre de la subvention publique annuelle reçue au titre de la dernière année précédant la date du scrutin. Quant aux aides aux organisations syndicales, elles sont calculées sur la base de leurs résultats au cours des dernières élections professionnelles dans les secteurs public et privé.
Pour rappel, à en croire les résultats définitifs présentés par le gouvernement, les candidats non affiliés sont arrivés en tête des élections des représentants des salariés dans les secteurs public et privé au titre de l’année 2021, avec 24 429 délégués, soit 51,35%. L’Union marocaine du travail (UMT) a occupé la deuxième position avec 7362 délégués (15,48%), suivie de l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), qui a 5977 délégués (12,56%), et la Confédération démocratique de travail (CDT), qui s’en est sortie avec 3423 délégués (7,20%). En cinquième position, on retrouve l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT) (2680 /5,63%), devant la Fédération démocratique du travail (FDT, 1326/2,79%), l’Organisation démocratique du travail (ODT, 560/1,18%) et d’autres syndicats (1816/3,82%).
Aller plus loin
Deux mois après la fin du délai accordé aux candidats aux élections législatives du 7 septembre dernier, un grand nombre de candidats n’a pas déposé les pièces justificatives...
Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) bataille actuellement pour tenter de s’arroger une bonne part des subventions publiques dédiée aux partis politiques.
À quelques mois des élections législatives, les partis politiques font pression sur le gouvernement de Saâdeddine El Othmani pour obtenir les subventions étatiques. La manne...
Ces articles devraient vous intéresser :