Maroc : une école d’Oudja au cœur d’un scandale sexuel

29 décembre 2021 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Après la Faculté des sciences juridiques et politiques de Settat, c’est au tour de l’École nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO) d’être secouée par une affaire dite « sexe contre bonnes notes ». Le mis en cause est, encore une fois, un professeur.

Encore une affaire de « sexe contre bonnes notes ». À Oujda, un professeur est accusé d’avoir demandé à l’une de ses étudiantes des faveurs sexuelles en échange de bonnes notes et de validation de semestre. Des discussions sexuelles entre le présumé harceleur et la présumée victime ont été publiées à grande échelle sur Twitter lundi dernier. Il s’agit de messages érotiques envoyés par cet enseignant, via son compte Facebook, à une de ses élèves. « Tu veux une validation, viens faire une séance de fellation », peut-on lire.

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Cette affaire de chantage sexuel a suscité de vives réactions. Dans un communiqué, l’Association des étudiants de l’ENCG d’Oujda (ADE ENCG Oujda) et l’Association des lauréats du même établissement (ENCG Alumni) ont dénoncé « toute forme de discrimination et de harcèlement sexuel », ainsi que « toute forme de diffamation ». Aussi, ont-elles invité l’administration à « accélérer l’enquête et confirmer ou infirmer le contenu du message », anonyme, en veillant à « préserver la dignité des étudiants, lauréats et professeurs ». Mardi, les étudiants de l’établissement universitaire ont manifesté devant la porte de l’ENCGO, en solidarité à l’étudiante présumée. Ils scandaient des slogans contre toute atteinte à la dignité des étudiants.

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De son côté, la présidence de l’Université Mohammed Premier d’Oujda s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer, elle aussi, tout acte qui porterait atteinte à la dignité des étudiantes, en garantissant leurs droits, afin de leur offrir de bonnes conditions d’études. Elle entend mettre en place une plateforme où les étudiants pourront déposer leurs doléances, en plus de la constitution d’un comité composé de professeurs et d’un psychiatre. L’ENCGO s’est également engagée à fournir une assistance juridique et un soutien en cas de besoin, établir un numéro vert pour communiquer et signaler de tels incidents, et enfin mettre à disposition des étudiants une adresse mail pour recevoir leurs réclamations.

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