Maroc : les demandes d’Amnesty International pour la Journée de la femme

6 mars 2020 - 21h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

Amnesty International demande "la modification de tous les articles discriminatoires qui meublent encore le code pénal". L’ONG saisit l’opportunité de la journée mondiale de la lutte pour les droits de la femme, pour renouveler cet appel formulé au gouvernement, il y a quelques mois.

L’ONG appelle le gouvernement El Othmani à "œuvrer afin que cesse la discrimination et la violence à l’égard des femmes, que ce soit en droit ou dans la pratique". Elle propose entre autres de "s’arrêter sur le phénomène du mariage des mineurs", de "criminaliser le viol conjugal", de "protéger les victimes de viol", de "s’abstenir de criminaliser les relations sexuelles entre adultes en dehors de l’institution du mariage, l’homosexualité et l’avortement", de "donner aux femmes le droit de disposer librement de leur corps", de "prendre des choix en matière de procréation", et enfin d’"améliorer leurs conditions en leur permettant d’accéder à des avortements sûrs et légaux".

Amnesty International continue d’œuvrer à ce que le gouvernement marocain facilite "l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire complet pour éliminer les violences sexuelles", la "prise de mesures rendant plus facile l’accès des victimes à des recours juridiques", en plus d’un "soutien pour un traitement médical approprié", y compris "l’accès à la contraception d’urgence", et "l’accès à des procédures d’avortement sûres et légales".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Femme marocaine - Amnesty international (AI) - Code pénal marocain

Aller plus loin

Droits de l’Homme au Maroc : le bilan inquiétant d’Amnesty International

Amnesty International a publié son rapport 2021 sur la situation des droits humains dans le monde, notant qu’au Maroc le bilan est toujours sombre.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le burkini banni dans plusieurs piscines au Maroc

Au Maroc, l’interdiction du port du burkini à la piscine de certains hôtels empêche les femmes musulmanes de profiter pleinement de leurs vacances d’été. La mesure est jugée discriminatoire et considérée comme une violation du droit des femmes de...

Les Marocaines pénalisées en cas de divorce ?

Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

« Épouse-moi sans dot » : un hashtag qui fait polémique au Maroc

Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...

Ramadan et menstrues : le tabou du jeûne brisé

Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...