
Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.
La colombe est un symbole universel de la paix mais pour nombre d’handicapés elle représente une lueur d’espoir qui se profilait à l’horizon depuis la création en 1994 de la « Paloma Blanca » ou « Colombe blanche », une association dédiée à la formation des personnes aux besoins spécifiques dans les provinces du nord.
Cette association vise, entre autres, à promouvoir les capacités intellectuelles de cette catégorie de citoyens et à sensibiliser ceux qui ont cru que l’handicap est une fatalité et une condamnation à vivre en marge de la vie productive et sociale.
Plusieurs projets de cette association n’auraient pu voir le jour sans le soutien d’Organisations non gouvernementales (ONG) espagnoles, dont l’agence de coopération internationale espagnole.
« Paloma Blanca » est un exemple édifiant de la richesse de la coopération établie entre le Maroc et l’Espagne et qui se manifeste par la mise en œuvre de plusieurs accords de partenariat portant sur une série de projets de développement financée par l’Union Européenne, les autorités locales espagnoles, dont le gouvernement autonome d’Andalousie et les initiatives de la société civile.
Au cours d’un atelier de travail initié dimanche, en marge du 5e forum des journalistes du nord du Maroc et de la région de Gibraltar ayant trait à « la coopération entre les ONG », la présidente du centre « Anjal », Mme Fouzia El Mamoun a indiqué que le Maroc bénéficie de 17,71 % des subventions octroyées par le gouvernement Andalou, citant une récente étude de la conseillerie du gouvernement d’Andalousie.
Ce pourcentage place le Maroc dans une position avancée par rapport aux pays qui bénéficient de ce soutien et qui entretiennent des relations privilégiées avec le gouvernement andalou, a-t-elle ajouté.
Les ONG et les associations œuvrent à concrétiser cette coopération entre les deux rives du Détroit de Gibraltar à travers une vision de complémentarité avec les politiques publiques.
Les projets réalisés par les ONG marocaines et espagnoles ont pour objectif prioritaire de couvrir une partie des besoins des secteurs vitaux, à savoir, la promotion sociale et rurale ainsi que l’amélioration des conditions de l’enfant, de la femme et des personnes handicapées.
Plusieurs ONG espagnoles ont signé des accords de partenariats avec le tissu associatif du nord du Maroc, dont notamment l’organisation espagnole de coopération pour le développement (CODESPA), l’organisation SIDEAL et l’association CONMUND pour l’enfance.
Dans une déclaration à la MAP, le coordinateur général de l’Institut espagnol de l’emploi et du développement technologique (antenne de Cadix), M. José Vicente Gonzalez Martinez a estimé que « la société civile des deux pays est consciente de l’importance de la coopération pour combler les lacunes dont souffrent plusieurs secteurs vitaux ».
« Plusieurs accords portant sur la réalisation de projets qui figurent parmi les priorités des centres de décision et des composantes de la société civile ont été signés en vue de consolider les relations des deux pays et de favoriser leurs développements, a-t-il ajouté.
M. Martinez a précisé que cette coopération s’est enrichie par la présentation, en février à Tanger, du projet "AL MAARIFA" dans le cadre du programme "Interreg 3" relatif à la coopération maroco-espagnole.
"Nous ne sommes pas à court de moyens et de ressources matérielles et humaines pour réaliser des projets de développement pour nos deux pays, mais nous avons besoin d’approfondir la connaissance de nos centres d’intérêt, aspirations, cultures et besoins de l’une et de l’autre partie », a-t-il ajouté.
De son côté, le représentant du centre méditerranéen de l’environnement et du développement, M. Omar Takmant, a estimé que « la société civile marocaine nécessite un soutien logistique plus actif dans le cadre de la politique d’ouverture ».
« La dynamisation de la société civile est parmi les plus grands défis du Maroc et ce, dans le cadre de la nouvelle donne des zones de libre échange », a-t-il affirmé, en saluant la fructueuse coopération entre le Maroc et l’Espagne, et les initiatives des ONG visant à rapprocher les peuples de la région.
MAP
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