Le Polisario critique le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara qui l’accable et accuse le Maroc de violation continue de la présence et du travail de la MINURSO.
Au Maroc, la menace aujourd’hui ne se trouve pas (plus) dans les grands réseaux terroristes tels Al Qaida, mais plutôt dans les "terroristes freelance", des personnes souvent dépourvues et n’ayant pas les moyens de rejoindre les camps des réseaux internationaux.
Muadh Irshad, étudiant arrêté le 5 octobre dernier avec deux complices, en est l’exemple même. Le jeune homme, très actif sur les forums internet, disposait de son propre manuel du "djihadisme-maison" qu’il diffusait sur la toile. L’étudiant avait déclaré le 23 septembre sur l’un de ces forums "J’ai passé de belles années d’espoir et de douleur sur ces forums. Aujourd’hui il est temps pour moi de vous dire adieu". Ces propos, ils les avait tenus dans une discussion intitulée "Le djihad est la solution".
Deux semaines plus tard il est arrêté dans son appartement à Casablanca, où des plans d’attaques sur des hommes d’affaires juifs, des journalistes français et des postes de police ont été découverts.
Moins d’une semaine plus tard,une deuxième cellule, similaire à celle de Muadh Irshad, est démantelée dans le pays. Les experts s’accordent à dire que l’un des plus grands dangers au Maroc et dans le monde à ce jour, est justement cette forme de "djihadisme freelance".
Les "loups solitaires" eux n’ont pas besoin de s’infiltrer dans le pays puisqu’ils y vivent et agissent avec leurs propres moyen. Ces actions individuelles sont souvent étouffées dans l’œuf. Entre 2003 et 2008, 83 mini-cellules ont été mises à nu au Maroc. Mais cela n’a pas toujours été le cas comme le démontre l’attentat du café Argana à Marrakech en avril dernier (17 morts).
Le pays a pour seul point faible le conflit sur le Sahara, où le recrutement de jeunes au chômage, sans occupations ni perspectives d’avenir, devient facile. Une théorie confirmée par Peter Ham, directeur du centre pour l’Afrique du think tank Atlantic Council à Associated Press : "Quand vous vous retrouvez avec un grand nombre de jeunes pauvres et sans perspectives d’avenir, il y a un risque accru de terrorisme. Bien plus encore quand, comme dans les camps Polisario, ces jeunes ont eu une formation militaire".
D’ailleurs, au Maroc la donne change d’après Mohammed Darif, expert en mouvements islamistes, qui explique à Associated Press que "ce n’est pas Al Qaïda qui cherche à développer ses réseaux au Maroc, ce sont de plus en plus souvent les jeunes Marocains qui tentent de rejoindre Al Qaïda".
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