Le braqueur belge d’origine marocaine, Ibrahim Akhlal, fait encore parler de lui. Après s’être échappé de la prison de Saint-Gilles en mars 2020, le jeune homme de 27 ans, originaire de Saint-Josse-ten-Noode, a une fois de plus réussi à échapper à la justice. Cette fois, le lieu de son évasion était la maison centrale de Conakry en Guinée, où il était détenu depuis sa dernière arrestation.
Selon les sources locales guinéennes citées par La Libre, Akhlal a payé pour être libéré. Il aurait ainsi corrompu « toute la chaîne de commandement sanitaire et pénitentiaire de la maison centrale de Conakry ». Suite à une fausse plainte de douleurs dentaires, le fugitif a été conduit à l’hôpital d’où il a réussi à s’enfuir, avec l’apparente complicité du personnel pénitentiaire. Il aurait déboursé pas moins de 30 000 euros pour mettre en place son plan d’évasion.
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Suite à cet incident, le ministre guinéen de la Justice a pris des mesures disciplinaires à l’encontre des personnels impliqués. Six agents de la prison de Conakry ont été suspendus « pour manquements graves à leurs obligations professionnelles » et sont poursuivis pour « des faits présumés de complicité d’évasion ». En attendant, les forces de l’ordre guinéennes sont à la recherche active d’Akhlal.
L’histoire d’Ibrahim Akhlal avec la justice est longue et tumultueuse. Arrêté en Guinée en décembre 2022 alors qu’il se rendait en boîte de nuit, grâce à des informations de la Police judiciaire fédérale de Bruxelles, il avait en sa possession un passeport guinéen obtenu frauduleusement. En Belgique, Akhlal a été condamné à quatre reprises pour vol, pour un total de 21 ans de prison. Par ailleurs, il est également recherché par les Pays-Bas pour son implication présumée dans le braquage d’une société de métaux précieux à Amsterdam en mai 2021, où un butin de 14 millions d’euros a été dérobé.