Ashraf Sekkaki, 39 ans, est en prison au Maroc depuis plus de dix ans, après s’être évadé de la prison de Bruges en Belgique en 2009. Il est accusé de trafic illégal, de fraude, de blanchiment d’argent, et de corruption de geôliers. Lundi, le parquet belge a requis contre lui quatre ans de prison.
Le Belgo-Marocain a poursuivi ses activités criminelles en Belgique depuis sa cellule de prison près de Rabat, indique le parquet dans l’acte d’accusation. Il s’est fait aider par sa femme, Saïda B., 43 ans, qui était « son lien avec le monde extérieur », précise-t-on.
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Les beaux-frères de Sekkaki ont participé à la corruption des gardiens de la prison où ce dernier est en détention, ce qui lui a permis d’avoir un traitement préférentiel, de disposer d’un téléphone portable et d’être informé des fouilles de cellules.
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Dans des conversations téléphoniques recueillies, on peut entendre Sekkaki et Saïda B. parler de chantage et de pression sur les gardiens. La femme, résidant à Turnhout en Belgique, a maintenu le contact avec d’autres membres du réseau criminel de Sekkaki pour l’aider à blanchir de l’argent. Le parquet a requis contre lui quatre ans de prison et deux ans de prison contre sa femme.