Le Maroc figure dans le top 10 des destinations les plus recherchées sur Google. Le puissant et violent séisme du 8 septembre n’a vraiment pas produit un impact négatif sur le tourisme marocain.
Les 29 destinations touristiques de la Méditerranée et assimilables (Andorre, Kosovo, Macédoine, Jordanie, Portugal, San Marin) ont enregistré 300 millions d’arrivées internationales en 2008 dont 8 millions par le Maroc. C’est une augmentation de 1,76% par rapport à 2007.
Faits marquants : baisse des arrivées dans les marchés méditerranéens de l’Union européenne (-0,06%) et hausse dans les marchés non UE (+7,37%). Il n’empêche que la zone Méditerranée arrive en tête des destinations mondiales avec une part de marché de 32,46%. Dans le monde, les arrivées internationales ont atteint 924 millions.
Selon les statistiques de Mediterranean Travel Market (META) à fin janvier, ce sont les destinations de l’Est, du Sud et des Balkans qui sont les moteurs de la croissance du marché méditerranéen. Sur les 8 dernières années, les destinations hors UE ont progressé de 104% contre 11,4% pour la partie nord UE. Selon les perspectives de META, à ce rythme, les destinations non UE devraient résorber ce gap, en termes d’arrivées, avant 2020.
Si les experts de Meta disent s’attendre à une année 2009 difficile pour le secteur, ils prédisent que la dynamique de la zone sera encore plus au Sud. « La Turquie, le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Croatie devraient maintenir leurs activités touristiques. Certaines de ces destinations devraient même enregistrer une progression ». Ce qui, selon META, ne sera probablement pas le cas du Nord. « Le Maroc restera une destination attrayante ».
Celui-ci devrait accueillir un peu plus de 1 million de nouveaux visiteurs. Ce qui ne donnera certes pas à voir la même croissance que l’année dernière de +7% par rapport à 2007, mais les premières perspectives, revues et corrigées en fonction de la crise, sont bonnes. Elles avancent le chiffre de 9,3 millions d’arrivées pour 2009. De même, la baisse du marché MICE (congrès et incentive) et du tourisme d’affaires, ne devrait pas concerner l’offre Maroc bien au contraire.
En tout cas, le Conseil régional du tourisme (CRT) de Casablanca a investi ce créneau en dévoilant son offre « Casablanca MICE », lors du Salon du tourisme, Fitur de Madrid. Côté investissements, META redoute le ralentissement ou la mise en veille des grands projets d’investissement en cours en Méditerranée. Là-dessus, le Maroc a mis en place une stratégie pour inciter et encourager les investisseurs. CAP 2009, qui vise, entre autres, à renforcer le positionnement du Maroc à l’étranger, permettra d’atténuer les effets de la crise internationale sur le secteur. Des mesures transversales mises en place devraient consolider les parts de marché de la destination.
Source : L’Economiste - Bachir Thiam
Ces articles devraient vous intéresser :