
Les démolitions continuent à Marrakech
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Les habitants de Mahaj Al Malaki dans la vieille médina de Casablanca, dont les maisons ont été récemment démolies en vue de la réalisation d’un projet résidentiel, demandent aux autorités compétentes de parer au plus pressé pour leur relogement.
« La société en charge du projet résidentiel à Mahaj Al Malaki dans la vieille médina est responsable du relogement des habitants affectés par les démolitions », explique auprès du site Al3omk, le président du collectif des victimes des décisions de démolition dans la vieille médina, précisant que « la société concernée est tenue d’indemniser les propriétaires dans le cadre de l’expropriation pour utilité publique, et non en vertu d’une décision de démolition dans le cadre des bâtiments menaçant ruine. De plus, l’indemnisation doit être équitable et correspondre à la valeur réelle du bien immobilier ».
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Selon le responsable, « des centaines de familles casablancaises sont aujourd’hui menacées de se retrouver à la rue du fait qu’elles n’ont pas bénéficié d’appartements, contrairement aux autres familles victimes de décisions de démolition ». Le président du collectif des victimes des décisions de démolition dans la vieille médina a ajouté que « les propriétaires souffrent de la faiblesse des indemnisations, ce qui est inacceptable, car la vieille médina abrite dans chaque maison environ trois familles apparentées, ce qui peut réduire leurs chances de bénéficier d’un relogement à cause du montant dérisoire des compensations ».
Dans sa question écrite adressée au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à ce sujet, la députée Fatima Tamni, du Front de la gauche démocratique, a demandé quelles « mesures le gouvernement compte prendre pour résoudre ce problème en suspens depuis des années, garantir les droits des habitants et leur fournir un logement décent ». La parlementaire a aussi cherché à connaitre « les raisons de la gestion chaotique du projet ». Pour Tamni, le retard dans la mise en œuvre de ce projet affecte négativement le quotidien des habitants de Mahaj Al Malaki « sur les plans psychologique, social et économique ».
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« Le projet du Mahaj Al-Malaki, dont l’objectif était de relier la mosquée Hassan II au centre-ville, a connu de nombreux dysfonctionnements qui ont entraîné son enlisement et son retard pendant de longues années, durant lesquelles des équipements publics et des maisons ont été démolis sans considération des droits des habitants, ce qui a engendré un environnement inadapté à la vie et une augmentation du taux de criminalité », a-t-elle déploré, notant qu’« un chèque de 9 000 dirhams a été proposé pour la location, un montant qui ne suffit même pas à louer un appartement pour trois mois ».
La députée poursuivra : « Ce qui inquiète, c’est l’annonce verbale des décisions d’expulsion aux habitants sans aucun fondement juridique, ainsi que l’usage de la force publique et la menace d’emprisonnement envers ceux qui refusent de se conformer. Après l’expulsion des habitants, leurs maisons sont démolies sans aucun souci pour leurs biens, ce qui porte atteinte à leurs droits. Par ailleurs, la difficulté d’obtenir des prêts pour acheter des appartements de substitution accentue les souffrances des familles sans abri ».
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