Le Polisario critique le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara qui l’accable et accuse le Maroc de violation continue de la présence et du travail de la MINURSO.
La délégation du collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme au Sahara, qui séjourne actuellement à Genève, a dénoncé les crimes commis par le Polisario sur les populations innocentes séquestrées dans les camps de Tindouf.
Dans des déclarations diffusées vendredi par la deuxième de télévision 2M, plusieurs membres de cette délégation, qui participe à Genève aux travaux de la 55-ème session de la Sous-Commission de la Promotion et de la Protection des Droits de l’Homme (28 juillet au 15 août), ont indiqué que le "Polisario" a instrumentalisé le domaine humanitaire à des fins politiques.
M. Mustapha Bouh (Barazani), ex-membre du "Polisario", a dénoncé "les crimes commis par le Polisario sur des populations innocentes qu’ils ont emmenés manu-militari dans les camps de Tindouf".
Depuis une vingtaine d’années, le "Polisario" utilise les séquestrés "comme bouclier humain pour pouvoir drainer l’aide humanitaire internationale tout en exploitant la misère de ces gens vis-à-vis de l’opinion publique internationale", a-t-il dit.
M. Al Abadili Semlali, membre du Collectif des associations des droits de l’Homme du Sahara a, de son côté, souligné que les séparatistes "instrumentalisent le domaine humanitaire", notant qu’"on ne peut parler d’humanitaire sans parler politique".
Pour sa part, M. Ahmed Tanazi, membre du Collectif des associations des droits de l’Homme du Sahara a indiqué que la délégation a remis aux ONGs, aux rapporteurs spéciaux du Secrétaire général de l’ONU, et aux personnalités internationales présentes à cette rencontre "un dossier de valeur qui traite de la violation des Droits de l’Homme, exercée en permanence depuis un quart de siècle à Tindouf dans le sud de l’Algérie par les tortionnaires du Polisario".
Par ailleurs, M. Alex Oun, président de l’Organisation mondiale des étudiants catholiques auprès de l’ONU, s’est dit "vraiment frustré en tant qu’Africain", qualifiant d’"inadmissible" la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf. "L’Afrique devient moderne et le temps n’est plus à l’esclavage", a-t-il dit.
M. Charles Graves, secrétaire général de l’Organisation inter-religieuse internationale a, quant à lui, souligné la nécessité de faire pression sur l’Algérie afin de l’amener à respecter les décisions de l’ONU et de libérer les prisonniers.
MAP
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