La ligue marocaine pour la défense des droits de l’homme (LMDDH) est décidée à se faire entendre. Dans une correspondance adressée à l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, la LMDDH a rappelé les circonstances dans lesquelles le jeune marocain est décédé, rapporte Hespress. Avec la vidéo comme preuve à l’appui, la ligue soutient que les surveillants du centre d’hébergement pour mineurs d’Alméria ont transporté le jeune marocain les mains liées vers une chambre. Une fois installé sur le lit, ils ont martyrisé son dos et son cou pendant plusieurs minutes avec leurs genoux. Ce qui a provoqué sa mort par suffocation.
Poursuivant ses explications, la LMDDH indignée par le silence coupable des autorités espagnoles sur cette affaire a dénoncé “les complicités” de différentes parties, dont l’autorité judiciaire, les services de la médecine légale et le centre d’hébergement.
D’après la même source, ce dossier d’homicide volontaire a été classé sans suite par la justice espagnole. Elle a conclu que le décès de la jeune victime relevait d’ “un accident”. Pis, le rapport médico-légal a tout simplement avancé une mort par arrêt cardiaque tout en excluant la mort par suffocation, battant en brèche la réalité des faits tels que démontrés par la vidéo.
La ligue a également invité l’ambassadeur d’Espagne à transmettre aux autorités judiciaires espagnoles, ses contestations contre “l’altération des faits” et “le non-respect du principe de l’égalité devant la justice tel que stipulé par les conventions internationales”. Elle a par ailleurs appelé à l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du décès du jeune marocain et à traduire en justice tous les mis en cause impliqués dans cette affaire.