
Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.
Les élections régionales en Belgique, qui se dérouleront dimanche, n’annoncent pas de bouleversements majeurs de l’échiquier politique, la plupart des partis conservant leurs scores, notamment à Bruxelles où les nombreux belgo-marocains, candidats et électeurs, ont été très sollicités pendant une campagne électorale particulièrement animée.
A Bruxelles, le scrutin pour l’élection du Parlement de la capitale, l’un des six parlements régionaux et communautaires que compte le labyrinthe politique belge, devrait maintenir coude à coude les deux plus grands partis francophones de la capitale : les libéraux (MR) et les socialistes (PS).
Les derniers sondages annoncent aussi que le parti xénophobe, le Vlaams Blok resterait le premier parti flamand à Bruxelles, mais que sa cote stagnerait à 6 pc, ce qui le priverait d’une majorité de blocage tant redoutée par de nombreux bruxellois.
Le nombre imposant de candidats d’origine marocaine et turque qui se présentent sur les listes des différents partis à Bruxelles reflète une prise de conscience chez pratiquement toutes les formations de l’importance du "vote ethnique" pour récolter le maximum de voix.
Certains minimisent, pourtant, l’importance d’un tel vote. L’exemple de ce bourgmestre (maire) de la commune de Molenbeek, un quartier habité par une population majoritairement issue de l’immigration marocaine, est révélateur.
Belge de souche, Philippe Moureaux, qui est par ailleurs un des ténors du PS, est porté à bout de bras par des électeurs en majorité d’origine marocaine.
Il n’en faut pas plus pour convaincre les plus sceptiques de la sincérité de l’expérience belge qui a permis aux populations issues de l’immigration d’accéder à la scène politique, grâce à un mouvement de naturalisation massif dans les années 90.
Revigorés par des perspectives prometteuses, les belgo-marocains se sont portés candidats en plus grand nombre, cette année, pour la représentation au Parlement bruxellois. Celui-ci comptait une dizaine de belges d’origine marocaine dans la précédente législature.
La tâche de ces derniers n’était cependant pas aisée. Tiraillés entre ceux qui leur reprochaient de ne pas s’atteler suffisamment à résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les immigrés, et d’autres qui, au contraire, jugeaient qu’ils n’étaient pas encore totalement libérés de leurs attaches communautaires, ils redoublaient d’efforts pour essayer de satisfaire tout le monde.
Pourtant, la réalité quotidienne reprend le dessus, et la plupart des "candidats allochtones" se retrouvent, aujourd’hui, à consacrer leur campagne électorale à des promesses pour la réhabilitation des quartiers défavorisés, la lutte contre la discrimination à l’emploi, au logement, à l’école... Des problèmes quasi spécifiques aux populations immigrées.
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