« Nous sommes en plein dans les discussions, et il faut les poursuivre. Il faut prendre en compte que depuis plus de vingt ans, les deux pays n’avaient pas de relations diplomatiques officielles. Les relations ont été rétablies depuis quatre mois, et l’avancée se fera graduellement. La coopération, que ce soit dans l’eau, l’agriculture ou les énergies renouvelables, a besoin de temps. Tout ne peut pas se réaliser du jour au lendemain. Nous sommes en train de travailler sur différents domaines, et je suis persuadé que nous atteindrons les objectifs communs », a-t-il déclaré dans une interview accordée à TelQuel.
David Govrin n’écarte pas la possibilité que le bureau de liaison soit transformé en ambassade. « L’accord entre le Maroc et Israël contient un paragraphe qui stipule que l’objectif final est des relations diplomatiques entières entre les deux pays. Pour cette raison, je suis optimiste et sûr que les bureaux de liaison seront transformés en ambassades dans les plus brefs délais », a-t-il dit, faisant savoir qu’il a déjà rencontré plusieurs responsables marocains, notamment le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le ministre de l’Éducation nationale, Saaid Amzazi, mais aussi le directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale, Mohamed Methqal.
S’agissant de la visite de membres du gouvernement marocain en Israël ou du gouvernement israélien au Maroc, il a fait savoir qu’il avait été prévu qu’une délégation israélienne visite le Maroc il y a dix jours pour discuter de la reprise des vols entre les deux pays, mais à cause des restrictions liées à la pandémie, la visite a été reportée. « On prévoit aussi qu’une délégation marocaine visite Israël, afin de discuter de questions liées aux relations bilatérales », a-t-il ajouté.
Concernant les vols directs entre les pays, David Govrin a fait savoir qu’il était prévu qu’ils commencent début avril, mais à cause de la pandémie du Covid-19, les vols ont été retardés. « Les vols devraient commencer au mois de mai ou juin prochain. Il faut comprendre que le contexte international nous pose un défi, mais nous allons le dépasser », a-t-il indiqué, rappelant que trois compagnies israéliennes ont demandé l’accord aux autorités marocaines, en plus de Royal Air Maroc (RAM) qui a demandé l’accord aux autorités israéliennes. « Cela fait donc quatre compagnies qui vont assurer des vols sur cette ligne, ce qui montre qu’elles s’attendent à une augmentation du nombre de touristes. »