« Nous travaillons selon les normes internationales, notamment américaines et européennes. On ne joue pas avec la santé des citoyens », explique Abdelfettah chakib, professeur de médecine au CHU Ibn Rochd & spécialiste des maladies infectieuses et maladies tropicales, sur L’Info en Face, justifiant ce retard.
Le professeur fait observer que les pays qui ont déjà lancé la vaccination, l’ont fait avant l’obtention des résultats définitifs de la phase 3 des tests, précisant que, « pas d’autorisation sans disposer des résultats définitifs de la phase 3 et de la documentation officielle sur le vaccin ». « Grâce à ce retard, nous connaissons mieux, également, le niveau des effets secondaires immédiats et plus fréquents, ceux à moyen terme, ainsi que les effets rares », appuie-t-il.
Les plus rares « nécessitent encore plus de temps et un éventail encore plus large de personnes vaccinées », poursuit M. Chakib, ajoutant que c’est exactement ce que fait le Royaume pour d’autres médicaments, notamment des bio-similaires qui ont eu l’autorisation d’utilisation dans d’autres pays, mais dont la commercialisation est toujours refusée au Maroc pour manque de données ou d’études les concernant.
« Si on fabriquait les vaccins chez nous, nous n’aurions pas eu ce problème !… Il est temps d’assurer un transfert de la technologie pour nous lancer », alerte l’expert, rassurant que cela va se faire dans le cadre de l’accord conclu par le Maroc et le laboratoire Sinopharm.
Et, quid de la date effective du démarrage de l’opération ? « Je pense que l’on commencera à partir du 10 janvier », fixe Pr Chakib qui explique par ailleurs que « La décision qui a été prise de fermer les restaurants est liée à deux points importants : ne pas répéter le cauchemar qu’on avait vécu pendant l’Aïd Al Adha et la volonté des autorités de maîtriser les déplacements des populations et donc, les effets qui pourront suivre ». Et de conclure, qu’il y a aussi l’apparition de la nouvelle souche du Covid-19.