Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.
Au terme de l’année 2007, le nombre de chômeurs a augmenté de 30.000 personnes, passant de 1.062.000 à 1.092000. Le taux de chômage national a ainsi crû de 0,1 point à 9,8%, contre 9,7% en 2006.
La population des chômeurs en zones urbaines a augmenté de 22.000 personnes et celle des zones rurales de 8.000. Mais tandis que, dans le premier cas, le taux de chômage a baissé de 0,1 point (15,4% contre 15,5% un an auparavant), dans le deuxième cas, il est passé de 3,7% à 3,8% sur la même période.
Ceci s’explique par le fait que les créations nettes d’emploi, évaluées par le Haut commissariat au plan (HCP) à 128.000 postes, ont concerné exclusivement le milieu urbain (146.000 postes), alors que le milieu rural, au contraire, en a perdu 18.000, 2007 ayant été une mauvaise année agricole.
Par secteurs d’activités, ce sont les services qui ont créé le plus d’emplois (91.000 postes, soit + 2,5%), suivis de l’industrie avec 54.000 emplois (+ 4,4%) et du BTP avec 49.000 postes, soit un accroissement de 6,2%.
Avec le recul de l’emploi agricole, le taux d’emploi (qui reflète mieux les capacités d’une économie à utiliser ses ressources en main-d’œuvre), a légèrement baissé, se situant à 46% contre 46,3% en 2006.
L’emploi rémunéré en hausse à cause de la contre-performance agricole
Comme c’est la tendance depuis quelque temps déjà, la population des 15-24 ans est la plus touchée par le chômage : 17,2% contre 16,6% en 2006. Le phénomène est évidemment plus accentué dans les villes (31,6%) que dans les campagnes (7%). Les 25-34 ans ne sont pas mieux lotis : 14,4% contre 14% un an auparavant dont 21,6% (au lieu de 21,2% en 2006) en milieu urbain et 4,8% (au lieu de 4,6%) en milieu rural.
Autre caractéristique du chômage, enfin : ses victimes sont des diplômés (19%, soit le même niveau qu’en 2006), résidant surtout en zones urbaines (20,8% contre 11,4% pour le milieu rural).
Conséquence sans doute liée à la contre-performance du secteur agricole, la part de l’emploi rémunéré dans l’emploi total a progressé de 1,3 point (73,9% contre 72,6% en 2006). Et cela est surtout vrai en milieu rural où ces valeurs passent de 52,7% à 54,8%, alors qu’en milieu urbain, au contraire, l’emploi rémunéré s’est replié de 0,2 point.
Cette hausse de l’emploi rémunéré trouve son origine dans le fait qu’en période de mauvaise récolte les aides familiales, ne trouvant pas à s’occuper, sont obligées de chercher des activités rémunérées hors agriculture.
Source : La vie éco - S.A.
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