Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.
La journée dédiée à la petite entreprise à la CDG à Rabat jeudi dernier a permis à des experts français de présenter leurs expériences pour soutenir le développement des très petites entreprises (moins de dix salariés), qui, on aurait tendance à l’oublier, représente un peu partout dans le monde la majorité des créations d’entreprises (95% en France).
Le créateur marocain rencontre donc les mêmes difficultés qu’ailleurs (accès au financement, sous estimation des besoins, formation, information, lourdeur administrative…). La France, qui recense près de 200.000 créations par an, connaît bien la problématique. Plusieurs initiatives d’accompagnement ont marché avec succès. Comme celle de France Initiative Réseau (FIR) lancée il y a vingt ans. La mission de l’organisme est d’être un intermédiaire entre collectivités, opérateurs institutionnels, et entreprises pour créer un environnement favorable à l’épanouissement de l’initiative entreuprenariale. C’est "un fournisseur de dynamique économique". C’est la chose qui manque le plus ici, où les registres officiels n’enregistrent que près de 35.000 entreprises par an. Le réseau est constitué de Plates-Formes d’Initiative Locale (PFIL). Leur principal objectif est de mobiliser des fonds pour financer, sous forme de prêts sans intérêt ni garantie, la création d’entreprises. Mais aussi mobiliser les compétences économiques locales pour le parrainage des créateurs et l’accompagnement dans le processus de création. Ce n’est pas rien. Car l’un des freins majeurs reconnus par les créateurs d’entreprise eux-mêmes est, outre l’accès difficile à une information viable, mais parfois un manque de formation surtout en matière de gestion et de finances. Mais "pour encourager une initiative locale, il faut d’abord faire confiance au créateur, donc être près de lui", insiste le délégué général de FIR, Jean-François Gaudot. Si les structures et les dispositifs pour accompagner les entreprises existent (fonds de garantie, sociétés de caution mutuelle, micro crédit, leasing…), les 35.000 entreprises créées chaque année "sont loin de répondre ni aux besoins, ni aux potentialités du Maroc", comme le rappelle le consultant Jean Pierre Lohte. Le fond de la question, au sens des experts, est la proximité pour un accompagnement concret. L’expérience du micro-crédit parle d’elle-même, si ce n’est qu’elle ne concerne que des projets où les structures emploient moins de 3 personnes.
L’Economiste
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