Un couple de MRE condamné des faits graves près de Montpellier

17 septembre 2024 - 13h00 - France - Ecrit par : S.A

Jugé notamment pour les délits de travail dissimulé, emploi d’étrangers sans titre de travail, aide au séjour irrégulier et soumission de personnes à des conditions de travail indignes, un couple de Marocains résidant à Grabels, aux portes nord de Montpellier, s’est vu infliger une peine de prison et une amende.

Le tribunal correctionnel a condamné un Marocain de 54 ans à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 15 000 €. Son épouse également marocaine a elle écopé d’un an avec sursis et d’une amende de 5 000 €. Il est fait obligation pour le couple de payer solidairement une amende de 99 000 € à la Mutualité sociale agricole – MSA – pour cotisations non perçues et d’indemniser trois des quatre victimes à hauteur de 39 923 €, 49 200 € et 23 700 € au titre des dommages et intérêts et de leur préjudice moral, soit un total de 230 000 €, rapporte Actu.fr. Il est reproché au couple d’avoir exploité des travailleurs agricoles, via une filière illégale démantelée en 2021 par l’Office de lutte contre le travail illicite des migrants, l’Oltim.

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Tout est parti de quatre plaintes et des surveillances d’une habitation située dans la commune de Grabels, où les prévenus possédaient une propriété secondaire. Le couple est accusé d’avoir fait venir en France une vingtaine de Marocains, entre 2018 et 2021. Le recrutement se passe d’une façon particulière : le quinquagénaire approche ses compatriotes dans la ville natale au Maroc et les fait signer des contrats de travail en échange de 12 000 à 15 000 €. Ensuite, il allait les récupérer à leur arrivée à l’aéroport de Montpellier, avant de les héberger dans cette maison et de les mettre à disposition de maraîchers dans le Vaucluse. Il confiait le volet administratif à son épouse.

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L’enquête concernant cette affaire s’est avérée fructueuse : placement en garde à vue en 2021 de sept maraîchers de Cavaillon, dans le Vaucluse. Il leur est reproché d’avoir aidé ces ressortissants marocains à la demande de ce couple de l’Hérault. Ils ont toutefois contesté d’avoir reçu des fonds en échange. Une seule personne – gérant de ce domaine de Cavaillon – bénéficiera d’une relaxe.

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