
Retrouvé mort à Rouen, le corps de Marwane bientôt rapatrié au Maroc
Le corps de Marwane, un jeune homme de 25 ans, retrouvé mort dans une malle en plastique à Rouen, sera rapatrié au Maroc, après les obsèques qui ont eu lieu vendredi 2 décembre...
Un patron marocain s’est absenté à son procès qui s’est ouvert lundi devant la chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Rouen lundi 7 novembre 2022. Cinq de ces anciens employés aussi de nationalité marocaine l’accusent de traite d’êtres humains. Connu de la justice, il avait été condamné à de la prison en novembre 2018 à Évreux pour avoir employé des clandestins, mais aussi pour des violences et l’usage de faux documents administratifs.
Tout est parti d’une plainte déposée par l’un des cinq employés – des Marocains sans papiers – de l’ancien dirigeant d’une boulangerie à Rouen et de deux restaurants situés près d’Évreux. Les faits se sont déroulés entre 2014 et 2016. Cuisinier au restaurant Au Palais du Maroc à Claville en 2015, M. B. raconte son expérience avec son ancien patron qui l’avait recruté avec la promesse d’une régularisation de sa situation et d’un salaire.
À lire : « Sale arabes » : des Marocains victimes de racisme aux Chantiers de l’Atlantique
« Il m’a fait installer sur le sol de la cuisine avec des couvertures, parce qu’il n’y avait pas de chambre, raconte-t-il à l’audience. Il y avait plein de souris, des rats. » Il accuse l’homme de 62 ans d’avoir restreint sa liberté de mouvement. « S’il est là, tu ne peux pas bouger. On ne peut même pas sortir pour manger une pomme ou une banane. » Et quand il s’en va « il lâche ses deux gros chiens ». Il ne lui paie pas le salaire retenu à l’embauche. Son employeur lui donne un chèque de 275 euros à la fin du mois au lieu des 1600 euros.
À lire : Le patron de Venum qualifié de « raciste » et « manager brutal »
De mauvais traitements confirmés par d’autres employés. Ces derniers évoquent « un traitement différencié entre employés en situation régulière et irrégulière, des journées de travail de plus de 15 heures, un hébergement indigne, des rats et même une souris morte découverte au sol d’une chambre, l’accès à la douche une fois par semaine ‘parce que l’eau coûte cher’, des rémunérations – quand il y en a – bien inférieures à la charge de travail », rapporte Actu.fr « Je n’ai pas connu le repos [durant cette période], affirme Nora. Je travaillais de 15 heures à 3 heures du matin, puis de 3 heures à 5 heures, je sortais pour les livraisons. Il y avait une chambre avec deux lits superposés et on était six personnes dans 5 m², même pas. »
À lire : Un médecin maghrébin en France : "On me traite de sale bougnoule et il ne se passe rien"
Alors que les plaignants ont marqué de leur présence le procès, le prévenu a brillé par son absence. De quoi agacer les parties civiles. L’avocat général a demandé 4 ans de prison ferme et un mandat d’arrêt à l’audience. Le verdict est attendu le 16 janvier 2023.
Aller plus loin
Le corps de Marwane, un jeune homme de 25 ans, retrouvé mort dans une malle en plastique à Rouen, sera rapatrié au Maroc, après les obsèques qui ont eu lieu vendredi 2 décembre...
L’une des filles mineures jugées « à problèmes » et placées par la justice française ou leurs familles dans les années 1950 à 1970 dans les maisons de redressement catholique du...
La Commission nationale de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains a présenté mardi à Rabat, son premier rapport lors d’une réunion marquée par la...
Les cas de traite ont explosé au Maroc. Ce nombre a connu une hausse de 783 % entre 2017 et 2019, selon la présidente du Conseil national des droits de l’Homme à l’occasion de...
Ces articles devraient vous intéresser :