
Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.
La corruption mine les services douaniers. Ces derniers sont appelés à réagir pour en limiter l’impact. C’est dans ce cadre que la commission de lutte contre la corruption de la CGEM a invité Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l’Administration des douanes et impôts indirects, qui a exposé une partie de l’arsenal anticorruption de la douane.
Selon un sondage de Transparency International, au Maroc, la douane est le troisième secteur le plus exposé à la corruption, après la justice et la police. Un constat navrant, quand on mesure la position stratégique de l’administration douanière. Outre le contrôle à l’entrée et à la sortie du territoire, « la douane a également d’autres prérogatives, comme la perception des recettes, la facilitation des échanges, la gestion des frontières...
Ceci est d’autant plus vrai dans un contexte national et international en mutation, exigeant, entre autres, un niveau élevé d’éthique », insiste Zaghnoun. Et d’ajouter qu’« avec la croissance du commerce international, de nouveaux défis se présentent, tels le blanchiment d’argent, la contrefaçon, ou même les menaces terroristes ». D’où la nécessité d’engager des actions pour assainir l’environnement commercial et fiscal, toujours en insistant sur l’aspect éthique « afin de renforcer la confiance des usagers ainsi que la crédibilité des administrations ».
Dans cette optique, divers chantiers ont été entamés par l’administration douanière, dont les plus importants restent les contrôles internes et les structures d’audit et d’inspection. Par ailleurs, un code de conduite a été élaboré pour le personnel des douanes et sera diffusé dans les semaines à venir. La douane table également sur une amélioration de la gestion des ressources humaines, en privilégiant la mobilité du personnel, « afin de ne pas avoir trop longtemps les mêmes personnes au niveau des postes sensibles », précise Zaghnoun.
Le combat contre la corruption implique également de bonnes relations avec le secteur privé. A ce propos, la direction des douanes se veut rassurante. « Nous voulons accompagner les entreprises marocaines, notamment dans leur développement à l’international. Mais celles-ci doivent comprendre que nous avons également nos contraintes ».
Source : L’Economiste - A. B.
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