« On ne change pas une équipe qui gagne », a rappelé le Pr. Moulay Mustapha Ennaji. Selon le virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, ce traitement n’a pas encore révélé une quelconque insuffisance. Contrairement aux résultats de l’étude, le professeur craint qu’en changeant ce traitement avec la recrudescence des nouvelles contaminations est un risque, rapporte Hespress. « Le nombre de cas est élevé et ça risque d’augmenter encore plus. Le protocole que nous utilisons, à savoir la chloroquine, a montré des résultats satisfaisants. On a entre 1 000 et 2 000 guérisons par jour. Un chiffre réconfortant également pour les Marocains », précise-t-il.
Au sujet des résultats de l’étude britannique, le professeur révèle qu’il s’agit d’une guéguerre de clans. « Il y a le clan Pro-Raoult qui est pour la chloroquine, et un autre contre anti-Raoult. Et il y a donc comme une sorte de guerre entre ses deux clans. Chacun essaie de son côté de montrer qu’il a raison », dit-il.
À l’en croire, le Maroc ne dispose pas assez de moyens pour s’offrir un autre traitement. « Il y a des médicaments plus efficaces, mais qui coûtent dans les 200 dollars. La chloroquine, c’est le traitement que peut se permettre le Maroc maintenant », a-t-il ajouté.