Les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) âgés de 60 ans et plus peuvent toujours bénéficier d’un abattement conséquent de 90 % sur les droits de douane lors de l’importation d’un véhicule de tourisme au Maroc.
Le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) boucle le cycle de ses consultations avec les associations représentant la diaspora marocaine dans les différentes régions du monde. Il s’agit, rappelons-le, de préparer un document à remettre au Souverain sur la création d’un Conseil des marocains à l’étranger.
En effet, la quatrième et la dernière rencontre a eu lieu les 2 et 3 juin à Rabat sur le thème « Marocains du monde, appartenance et participation : l’enjeu de la citoyenneté ». Au menu de la rencontre, la réflexion sur la problématique de la citoyenneté et la participation des MRE dans la vie politique dans les pays d’accueil tout en garantissant leurs droits dans la mère patrie. « Ces derniers ont le droit de participer à la vie politique et civique de notre pays », rappelle Driss El Yazami, membre du CCDH. En d’autres termes, « comment continuer à être le citoyen de sa nation d’origine sans perturber, voir remettre en cause gravement le processus d’insertion dans le pays de résidence ». Pour ce faire, El Yazami recommande d’approfondir la réflexion sur les principales mutations de l’immigration marocaine.
A ce propos le CCDH rappelle que les MRE, en particulier ceux installés en Europe, inscrivent de manière de plus en plus affirmée et irréversible leur avenir dans les pays d’accueil. Cette réalité se manifeste socialement de plusieurs manières : mouvement massif de naturalisation, implication collectif dans la vie politique, associative et syndicale. Avec cet enracinement, les questions de loyauté et d’allégeance des MRE, sont sérieusement posées par les Etats et les forces politiques de ces pays de résidence.
Par ailleurs, la création du Conseil supérieur des MRE a été aussi au cœur du débat. Deux avis s’opposent. Certains sont pour la nomination directe des membres. Mais à condition que les personnes soient représentatives et crédibles. « Les femmes ne doivent pas être oubliées », souligne une intervenante. D’autres sont pour l’organisation d’élections car la création du conseil fait partie d’un processus démocratique. En tout cas, les synthèses et les recommandations de ces séminaires seront présentées incessamment. A noter que des questionnaires ont été également adressés aux universitaires, hommes d’affaires et acteurs politiques et associatifs installés à l’étranger pour accueillir leur point de vue sur le rôle du futur conseil des MRE. Des contacts ont été également pris avec les partis politiques nationaux pour avoir leur avis.
La conclusion de ces travaux devrait être publiée au cours des prochaines semaines.
Implication de l’élite
Outre l’examen des problèmes sociaux des MRE, le futur conseil doit réfléchir sur la stratégie à adopter pour leur implication en particulier dans le développement économique du pays. « La matière grise », en clair l’élite, est particulièrement visée. C’est le point de vue de Omar Seghrouchni, dirigeant d’un cabinet de consulting à Paris. Pour lui, cette élite pourra constituer une force de frappe en terme de lobbying positif pour le Royaume.
L’economiste - Nour Eddine El Aissi
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