Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.
La ministre du Développement social, de la famille et la solidarité, Nezha Skalli, multiplie les initiatives. Sa dernière en date concerne l’hommage rendu mercredi soir à Rabat aux sept femmes nommées au gouvernement, anciennes ministres et à celles ayant des responsabilités dans les prises de décision publiques et privées. Les femmes actives dans les partis politiques ou dans la vie associative ne sont pas oubliées.
En tout cas, Nezha Skalli a annoncé la préparation d’un Conseil national des femmes, un cadre de dialogue et de concertation pour toutes les questions féminines. D’ailleurs, ce projet figure dans la déclaration de politique générale, présentée par le Premier ministre au Parlement. Cinq ministres femmes sur sept ont répondu présentes à l’invitation de Mme Skalli. Manquaient à l’appel Yasmina Badou et Amina Benkhadra.
Pour Nezha Skalli, cette première rencontre s’inscrit dans le cadre de la volonté de valoriser les acquis et de mobiliser les potentialités dans ce domaine. Des déficits en matière d’égalité entre les sexes devront être atténués, indique-t-elle.
Selon Skalli, la nomination de sept femmes au gouvernement est une première dans le monde arabe. Ce qui représente 20% de l’exécutif, dira-t-elle dans son mot de bienvenue. Des efforts ont été accomplis comme le Code de la nationalité, la Moudawana, ou encore l’introduction de la variante genre dans le budget de l’Etat mais beaucoup de chemin reste à parcourir.
Les femmes au Parlement n’ont pas été oubliées. « Elles ne sont que 34 sur 325. C’est une avancée, mais cela ne suffit pas », souligne Nezha Skalli pour qui d’autres batailles restent à conduire comme celles des prochaines élections communales. Les femmes ne représentent que 0,58% dans les communes. Aussi, estime la ministre, doivent-t-elles davantage s’engager au niveau de la responsabilité locale.
Pour Latifa Akherbach, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la coopération, les femmes prennent de plus en plus de responsabilités. Leur présence au sein du gouvernement est fidèle à ce qui se passe dans la société marocaine en transition, indique-t-elle. De son côté, Latifa Abida, secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement scolaire, ouvre une nouvelle fenêtre : les femmes sont arrivées à ce niveau de responsabilité grâce à l’école. C’est pour cela qu’il faut continuer à se mobiliser en faveur de l’école marocaine.
L’Economiste - M. C.
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