Les chrétiens marocains contraints de vivre leur foi en secret
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Le rapport sur la persécution des chrétiens dans le monde en 2012, indique qu’aucune amélioration notable de la situation des chrétiens au Maroc n’a été notée cette année.
D’après ce document publié par le réseau Open Doors International, actif dans 60 pays du monde où la liberté religieuse des chrétiens n’est pas ou peu respectée, le Maroc accueille actuellement 22.000 chrétiens.
Le pays se classe à la 29e place en 2012 et connaît une léger recul de la situation des chrétiens, avec un indice de persécution qui passe de 39,5 en 2011, à 41 en 2012.
Une étude du Think tank américain Pew research publié en août dernier, faisait elle état d’une intolérance religieuse modérée au Maroc. Ce constat faisait suite à l’expulsion en 2010 de 150 chrétiens accusés de prosélytisme évangéliste, dont seize personnes gérant un orphelinat à Aïn Leuh.
La loi marocaine punit toute personne qui tente de convertir un musulman à une autre religion. Quant à la nouvelle constitution marocaine, elle interdit toute forme de discrimination quelle qu’en soit l’origine (religion inclue donc).
L’Index Mondial de Persécution mesure le degré d’oppression d’un pays et de ses composantes politique, économique, sociale, ethnique ou religieuse. D’après le réseau, le monde compte 150 millions de chrétiens. En 2011, 398 ont été tués en raison de leur croyance.
Préambule de la constitution
Bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, de l’handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit.
Article 220 du code pénal marocain :
Quiconque, par des violences ou des menaces, a contraint ou empêché une ou
plusieurs personnes d’exercer un culte, ou d’assister à l’exercice de ce culte, est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 500 dirhams.Est puni de la même peine, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but
d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d’enseignement,de santé, des asiles ou des orphelinats. En cas de condamnation, la fermeture de l’établissement qui a servi à commettre le délit peut être ordonnée, soit définitivement, soit pour une durée qui ne peut excéder trois années.
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