Dans un long entretien accordé au journal El Pais, le sélectionneur du Maroc a évoqué le cas des binationaux et les batailles que livrent les fédérations pour convaincre les joueurs. La sélection marocaine de football est remplie de joueurs pour lesquels le choix a été spontané et d’autres qui se sont laissés convaincre. Mais il arrive parfois que les joueurs approchés soient confus, incapables de faire un choix rapide. C’est le cas de Brahim Diaz, né en Espagne d’un père marocain et d’une mère espagnole. Tiraillé entre les deux pays, son choix est toujours attendu.
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« Seul un binational sait ce qu’est être un binational. Personne ne peut se mettre à la place d’un fils né en Europe de parents marocains, colombiens, péruviens. Moi je suis reconnaissant envers la France, j’y suis né, j’y ai été éduqué et je m’y suis élevé socialement. J’ai joué au football en France, mais je n’oublie pas l’histoire de mes parents. Tout ce que je demande, c’est que ceux qui jouent avec nous ne le fassent pas par défaut », a déclaré Walid Regragui.
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Pour le sélectionneur des Lions de l’Atlas, le choix d’une nationalité sportive au détriment d’une autre ne devrait pas être perçu comme un échec. C’est parfois difficile pour les joueurs eux-mêmes de choisir, a-t-il souligné. « Que Laporte joue avec l’Espagne n’est pas un échec pour la France. Peut-être s’est-il senti plus espagnol en ayant fait sa formation en Espagne », a ajouté Regragui.
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Selon lui, la norme pour les binationaux reste de choisir le pays où ils ont vu le jour. « Pourquoi Mbappé, qui aurait pu le faire, n’a pas joué avec le Cameroun ou l’Algérie, et a choisi la France ? La normalité, c’est que les joueurs choisissent le pays où ils grandissent. C’est le cas de Brahim Diaz », a-t-il précisé.