Les autorités chinoises détruisent la "petite Mecque"
Les autorités de la Linxia (Gansu) surnommée la "petite Mecque chinoise", ont procédé à la destruction des dômes et des minarets de plusieurs mosquées de la ville.
Human Rights Watch (HRW) accuse la Chine de restreindre la pratique de l’islam sur son territoire, particulièrement dans des régions à forte population musulmane en fermant et en démolissant des mosquées.
Après Xinjiang, c’est au tour des provinces du Ningxia et du Gansu d’assister à la réduction considérable du nombre de leurs mosquées dans le cadre de la politique de « regroupement des mosquées », « en violation du droit à la liberté de culte ». C’est ce que dénonce Human Rights Watch (HRW). Selon l’ONG, les autorités chinoises ont « désaffecté, fermé, démoli et converti des mosquées à un usage séculier, dans un effort visant à restreindre la pratique de l’islam » dans ces deux régions qui abritent les plus importantes populations musulmanes après le Xinjiang, rapporte SaphirNews. HRW précisera qu’elles « ont démantelé et retiré certaines caractéristiques architecturales islamiques, telles que les dômes et les minarets » dans de nombreuses autres mosquées, « ainsi que les salles d’ablutions afin de « dissuader les fidèles d’aller (y) prier » et « décourager les pratiques religieuses ».
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Maya Wang, directrice par intérim pour la Chine à HRW affirme : « Le gouvernement chinois ne ‘regroupe’ pas les mosquées comme il le prétend car, en réalité, il ferme beaucoup d’entre elles en violation flagrante de la liberté de religion ». Selon deux universitaires spécialistes des musulmans Hui, co-auteurs d’un rapport de recherches qui paraîtra prochainement, un tiers des mosquées du Ningxia sont fermées depuis 2020. En 2014, on dénombrait 4 203 lieux de culte dans cette province.
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Face à cette situation, l’ONG appelle les gouvernements étrangers, en particulier ceux des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à insister auprès du gouvernement chinois « pour qu’il cesse sa politique de ‘regroupement de mosquées’ et, plus généralement, sa campagne de sinisation » entamée depuis 2016 et visant à faire du Parti communiste chinois (PCC) « l’arbitre de la vie spirituelle des citoyens, le contrôle de l’État sur la religion s’est renforcé ». Aux yeux de HRW, ces pratiques sont « un mépris total pour la liberté de religion, non seulement de tous les musulmans de Chine, mais aussi de toutes les communautés religieuses du pays ».
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