Les chibanis marocains encore en procès face à la SNCF
C’est un procès qui n’en finit pas. La cour d’appel de Paris doit examiner aujourd’hui et demain le dossier des chibanis marocains qui poursuivent la SNCF pour discrimination.
Privés du statut de cheminot réservé aux seuls détenteurs de la nationalité française, 744 retraités marocains de la SNCF ont engagé ensemble une procédure judiciaire contre la société de chemins de fers pour discrimination raciale.
Ces Marocains, recrutés au début des années ’70 n’ont jamais bénéficié des mêmes avantages que les cheminots français, lesquels perçoivent aujourd’hui encore le double de la retraite de leurs anciens collègues marocains.
La "clause de nationalité" privant les salariés étrangers des avantages accordés à leurs homologues français, n’a été supprimée que dans les années 2000. Malgré cela, plus de 800 salariés de la SNCF seraient toujours concernés par cette mesure discriminatoire.
Le procès, entamé en 2010 avec 360 salariés, a depuis toujours été reporté sur demande de la SNCF. Aujourd’hui, 744 retraités marocains de la SNCF se sont ligués contre la compagnie ferroviaire, passible d’une amende oscillant entre 200 et 300 millions d’euros, si les cheminots marocains obtiennent gain de cause.
Aller plus loin
C’est un procès qui n’en finit pas. La cour d’appel de Paris doit examiner aujourd’hui et demain le dossier des chibanis marocains qui poursuivent la SNCF pour discrimination.
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