Avant la fermeture de la frontière, ces femmes se rendaient à l’hôpital universitaire de Ceuta pour avoir leurs enfants. La fermeture de la frontière a permis de se rendre compte du poids de ces naissances dans les statistiques officielles de la ville, indiquent des sources de l’Institut national de la gestion de la santé (Ingesa), l’organisme en charge de la santé à Ceuta et Melilla.
La ville de Ceuta, proche des villes frontalières marocaines comme Fnideq, M’diq et Tétouan, occupe généralement les premières places dans les statistiques nationales de natalité en raison de l’incidence des soins des femmes provenant de ces localités.
En 2020, année de la survenue de la pandémie, le nombre de naissances a chuté à 31 % (867 naissances contre 1 261 en 2019), en raison de l’impossibilité pour ces femmes de traverser la frontière depuis le 13 mars 2020 où sa fermeture a été décrétée. Par ailleurs, des enquêtes ont aussi révélé que le premier bébé de l’année à Ceuta était, dans la majorité des cas, l’enfant d’une Marocaine qui a traversé la frontière pour accoucher dans la ville.
Vendredi, le journal officiel de l’État espagnol (BOE) annonçait que les frontières de Ceuta et Melilla avec le Maroc resteront fermées jusqu’au 31 mars en raison de la crise sanitaire. Le Maroc, quant à lui, n’autorise, pour le moment, que les rapatriements des citoyens espagnols bloqués sur son territoire.