Ceuta : baisse de 31 % des naissances à cause de la fermeture de la frontière

28 février 2021 - 06h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

De nombreuses femmes marocaines presque à terme, avaient l’habitude d’aller accoucher à Ceuta où la qualité du service de santé est meilleure. Avec la fermeture de la frontière pour cause de Covid-19, cet afflux de naissances a chuté de façon drastique.

Avant la fermeture de la frontière, ces femmes se rendaient à l’hôpital universitaire de Ceuta pour avoir leurs enfants. La fermeture de la frontière a permis de se rendre compte du poids de ces naissances dans les statistiques officielles de la ville, indiquent des sources de l’Institut national de la gestion de la santé (Ingesa), l’organisme en charge de la santé à Ceuta et Melilla.

La ville de Ceuta, proche des villes frontalières marocaines comme Fnideq, M’diq et Tétouan, occupe généralement les premières places dans les statistiques nationales de natalité en raison de l’incidence des soins des femmes provenant de ces localités.

En 2020, année de la survenue de la pandémie, le nombre de naissances a chuté à 31 % (867 naissances contre 1 261 en 2019), en raison de l’impossibilité pour ces femmes de traverser la frontière depuis le 13 mars 2020 où sa fermeture a été décrétée. Par ailleurs, des enquêtes ont aussi révélé que le premier bébé de l’année à Ceuta était, dans la majorité des cas, l’enfant d’une Marocaine qui a traversé la frontière pour accoucher dans la ville.

Vendredi, le journal officiel de l’État espagnol (BOE) annonçait que les frontières de Ceuta et Melilla avec le Maroc resteront fermées jusqu’au 31 mars en raison de la crise sanitaire. Le Maroc, quant à lui, n’autorise, pour le moment, que les rapatriements des citoyens espagnols bloqués sur son territoire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Ceuta (Sebta) - Melilla - Femme marocaine

Aller plus loin

Une centaine de Marocains bientôt rapatriés de Ceuta

La délégation gouvernementale espagnole à Ceuta a indiqué lundi que pour l’heure, la frontière avec le Maroc restera fermée, au regard de la situation sanitaire dans les deux...

Ceuta et Melilla : baisse de 50 % des naissances après la fermeture des frontières avec le Maroc

De nombreuses Marocaines traversaient la frontière pour accoucher dans les hôpitaux à Ceuta et Melilla. Depuis la fermeture des frontières, ce déplacement n’est plus possible,...

Ceuta sans bébé le 1ᵉʳ jour de 2021 à cause de la fermeture des frontières avec le Maroc

La fermeture des frontières entre le Maroc et la ville de Ceuta a eu une conséquence inattendue. Aucune naissance n’a eu lieu le jour de l’an, ce qui n’est pas arrivé depuis de...

1 500 Marocaines accouchent chaque année à Melilla

Chaque année, des milliers de femmes marocaines se rendent à Melilla et Ceuta pour mettre au monde leur enfant. L’objectif  : profiter d’un système de santé très performant et...

Ces articles devraient vous intéresser :

« Tu mourras dans la douleur » : des féministes marocaines menacées de mort

Au Maroc, plusieurs féministes, dont des journalistes et des artistes, font l’objet d’intimidations et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir appelé à plus d’égalité entre l’homme et la femme dans le cadre de la réforme du Code de la...

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Youssra Zouaghi, Maroco-néerlandaise, raconte l’inceste dans un livre

Victime d’abus sexuels et de négligence émotionnelle pendant son enfance, Youssra Zouaghi, 31 ans, raconte son histoire dans son ouvrage titré « Freed from Silence ». Une manière pour elle d’encourager d’autres victimes à briser le silence.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Maroc : pas de congé menstruel pour les femmes fonctionnaires

La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel, d’une durée ne dépassant pas deux jours par mois, en faveur des femmes fonctionnaires n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...

Femmes ingénieures : le Maroc en avance sur la France

Au Maroc, la plupart des jeunes filles optent pour des études scientifiques. Contrairement à la France, elles sont nombreuses à intégrer les écoles d’ingénieurs.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.