Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.
L’appel d’offres pour la cession de 7% des parts détenues par l’Etat dans Maroc Telecom aurait été annulé. L’information aurait déjà été confirmée aux sociétés financières qui devaient mener cette opération, rapporte Reuters.
En 2010, l’Etat avait déjà annulé l’opération de cession de 8% des 30% de parts qu’il détient dans Maroc Telecom. La transaction qui aurait permis au gouvernement marocain d’injecter environ 9 milliards de dirhams dans ses caisses, n’aurait pas pour autant permis de couvrir le déficit du trésor public, qui atteint 17,6 milliards dirhams en 2011.
Pour Lahcen Daoudi, député du Parti Justice et Développement (PJD), le fait que l’Etat se rétracte est un "retour à la raison". Le député PJD estime qu’il n’est pas "raisonnable de vendre des actifs précieux pour payer le prix de l’inaction gouvernementale".
Le ministère de l’économie et des finances avait bien précisé début août que la décision de cession n’était pas définitive et que celle-ci ne serait réalisée que si elle était conforme aux règles du marché.
Aujourd’hui le défi est de taille pour le Maroc qui veut préserver sa paix sociale. Le Royaume devra trouver les fonds nécessaires pour relancer l’économie nationale. Pour ce faire, le pays a déjà vendu cette année 20% de la Banque centrale populaire pour 5,5 milliards de dirhams et la société minière SSM (sels) pour 655 millions de dirhams.
Les cessions qui s’effectuent au détriment de la croissance économique hypothèquent le développement du pays, dont le déficit budgétaire atteindrait 5,7% du PIB cette année, contre 4,5% en 2010, selon le Fond Monétaire International (FMI).
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