Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.
Plus de 2,2 millions de personnes ont voté pour le Parti Justice et Développement (PJD), et 88% des Marocains affirment faire confiance au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Pourtant, jamais les cent premiers jours d’un exécutif n’auront été autant critiqués au Maroc.
Désordre et insécurité ont caractérisé les cent premiers jours du gouvernement Benkirane. Les manifestations pacifistes ont cédé la place à des protestations violentes dans plusieurs villes du pays.
Le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid a reconnu devant le parlement l’existence de dérives sécuritaires, représentant une menace pour la vie des citoyens dans certaines régions.
Malgré cela, Abdelilah Benkirane a affirmé jeudi lors d’un Conseil de gouvernement, ne pas être prêt à céder aux pressions de la rue, faisant référence aux incidents de Taza et au dossier des diplômés chômeurs.
Une chronologie des cent premiers jours du gouvernement Benkirane réalisée par l’hebdomadaire Al Watan, révèle les maux d’un pays qui peine à s’en sortir.
Au cours de cette période, 17 procès ont eu lieu, des restrictions en matière de liberté ont été relevées, des quartiers entiers ont été rasés, le chef du gouvernement s’est attaqué à la presse, les chômeurs occupent encore les édifices publics, et 95 personnes se sont immolées par le feu d’après Mustapha Ramid.
La malchance poursuit le domaine du sport avec la sortie prématurée des Lions de l’Atlas de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Viennent enfin les femmes, révoltées par leur faible représentativité dans le gouvernement.
Al Watan brosse un tableau des plus pessimistes du Maroc de Benkirane, qui, pour rappel, avait été accueilli dès son retour de Midelt, où il avait été nommé chef du gouvernement, par des diplômés chômeurs devant le siège du PJD à Rabat.
Cent jours après son arrivée à la tête du gouvernement, et même avec une promesse de croissance économique de 5% et la création d’un million d’emplois au cours des cinq prochaines années, le ton des protestations monte au Maroc.
Benkirane ne semble pourtant pas prêt à céder aux pressions. Son programme est des plus ambitieux et a de plus, l’aval du Roi. Le chef islamiste promet ainsi de faire baisser l’inflation à 2% et le chômage à 8%. La création d’un fonds de solidarité destiné aux nécessiteux est également prévu.
Au siège de la primature, ceux qui ont travaillé sous d’autres gouvernements, sont unanimes. Jamais la communication n’a été aussi fluide et objective entre le Palais et un Chef de gouvernement marocain.
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