Les plages de Casablanca, et principalement celle de Paloma Beach, située à Zenata, au nord de la ville, vivent une catastrophe écologique. À travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les riverains ont dénoncé le déversement d’eaux usées industrielles sur cette plage via une conduite réservée en principe à l’évacuation des eaux pluviales.
La Société d’Aménagement Zenata (SAZ), en charge de la gestion de cette ville, a reconnu les faits en cause. La conduite d’eau en question, "permet d’acheminer vers la plage de Paloma les excédents d’eau de pluie en provenance des bassins de Chellalate", précise-t-elle dans un communiqué.
Face à l’inaction des autorités après leurs dénonciations, les riverains ont exigé l’ouverture d’une enquête et la poursuite des auteurs de ces crimes contre l’environnement.
"Une enquête est en cours et des solutions appropriées seront apportées rapidement", rassure la SAZ qui souligne toutefois le non achèvement des travaux des conduites, créant une source d’insécurité pour les populations riveraines de toutes les plages de Casablanca, exposées ainsi au risque de pollution rapide.
Selon le rapport national, cité par Maroc Hebdo, sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages, ces dernières ont respecté les normes de qualité microbiologique à 98,43 % en 2019. Les plages de Oued Merzek à Casablanca, Ejebil à Tanger et Aïn Atik à Skhirate sont les plus polluées, d’après le rapport.