Véhicules électriques : deux usines géantes de batteries au Maroc
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Alors que la mise en place d’un écosystème de production locale de bus électriques présente de nombreux avantages dont profitent certains pays, le Maroc est encore à la traîne.
« La mise en place d’un écosystème de production locale de bus électriques permettra au Maroc de gagner sur plusieurs tableaux. Sachant que le secteur des transports est le plus polluant au niveau national, le premier gain est sanitaire, puisque nous pourrons réduire substantiellement la pollution atmosphérique et les milliers de morts qu’elle cause annuellement », a analysé Hassan Sentissi El Idrissi, président du Holding de Développement Durable (HDD), qui porte un projet de fabrication de bus électriques Made in Morocco, dans une interview accordée à L’Opinion.ma. Selon lui, le deuxième gain est une économie significative de devises, car 100 % des carburants utilisés aujourd’hui au Maroc proviennent de l’import, et l’énergie qui sera utilisée est locale en plus d’être renouvelable. « Sachant qu’à l’horizon 2030 les véhicules thermiques seront de moins en moins dans la circulation, le troisième gain est de permettre dès aujourd’hui de produire nos propres besoins en matière de véhicules collectifs pour le transport urbain et interurbain. Nous pourrions même nous positionner en tant que hub continental, voire international au vu de l’attractivité et de la compétitivité qu’offre notre pays pour un écosystème industriel de ce genre… », a-t-il ajouté.
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Autres avantages : création d’emplois, concrétisation de la mobilité électrique, possibilité de vendre des crédits carbones… Fort de ces nombreux avantages, HDD travaille à sécuriser les investissements nécessaires pour installer une première usine de fabrication locale de bus électriques. « Si nous lançons la fabrication aujourd’hui, nous pourrions avoir les 500 premiers bus dans un peu plus de 6 mois et ne payer les pièces fournies par nos partenaires internationaux que dans 5 années, pour peu que l’État se positionne en garant par rapport à cette formule », a assuré le patron de HDD. Mais des obstacles se dressent sur le chemin de l’entreprise. Il évoque notamment l’absence d’une commande publique d’un certain nombre de véhicules « C’est là où bute toute la machine enclenchée depuis des années. Pourtant, le projet est complètement en phase avec les stratégies mises en place sous l’impulsion » du roi Mohammed VI, a-t-il poursuivi, soulignant que « si l’on veut atteindre les objectifs 2030 et assurer l’organisation d’une Coupe du monde dont les maîtres-mots sont durabilité et modernité, c’est aujourd’hui qu’il faut décider et trancher. »
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« Or, l’immobilisme et le manque de vision de certains décideurs sont effarants. […] Cela dit, pour y arriver, c’est maintenant qu’il faudra agir. Autrement, c’est encore un train que nous allons rater », s’est-il désolé.
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