Les propos tenus par le président français, Emmanuel Macron ont indigné par la communauté musulmane. Ils font suite à la décapitation d’un professeur d’histoire et de géographie qui avait partagé en classe des caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète Mohammad. Dans son discours d’hommage, le chef de l’Etat a annoncé que son pays "ne renoncera pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent".
Ces propos ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Ils ont déclenché des appels au boycott, qui sont également respectés dans les supermarchés et magasins appartenant aux Français ou au niveau des rayons de produit français. A l’instar des autres pays musulmans, le hashtag “#BoycottLes produitsfrançais Koweit est en vogue sur les réseaux sociaux au Maroc. Des images de rayons de produits français, autrefois chargés et désormais vides continuent d’être relayées en protestation aux attaques des symboles de l’islam en France.
Pour Mountassir Hamada, du centre marocain des études et recherches sur le Maghreb (CMEM), cette campagne de boycott "s’inscrit dans un cadre de réaction émotionnelle, naturellement suscitée dans des situations pareilles". A l’en croire, les Marocains doivent prendre conscience de leur poids économique, car rappelle-t-il, "les produits alternatifs, censés remplacer ceux boycottés, sont aussi d’origine étrangère, le plus souvent européenne ou encore turque".