L’Espagne craint le Maroc
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L’administration Biden n’entend pas revenir sur la décision de Trump de reconnaître la marocanité du Sahara. L’information est non officielle mais confirmée de sources diplomatiques à la suite d’un entretien vendredi entre le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Quoique non officialisée par aucune des parties, le site Axios Jerusalem citant deux sources diplomatiques crédibles proches du dossier, soutient que les États-Unis de Biden ne reviendront pas sur la décision prise par l’administration Trump de reconnaitre la marocanité du Sahara.
Aucun des communiqués sanctionnant les discussions entre Nasser Bourita et Anthony Blinken n’a annoncé cette confirmation américaine. Toutefois, Washington, qui élude le sujet lors des sorties officielles, s’est félicité d’une relation basée « sur des valeurs et des intérêts communs pour la paix régionale, la sécurité et la prospérité ». Lors de son entretien avec Nasser Bourita, Anthony Blinken a « accueilli positivement » les développements des relations entre le Maroc et Israël, souligne Axios Jerusalem. Pour rappel, la reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv a été annoncée dans la foulée de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Si Washington a souvent opté pour la discrétion sur le dossier du Sahara dans les sorties officielles, Axios Jerusalem révèle que le conseiller présidentiel américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk lors d’un entretien avec Nasser Bourita, avait également « donné l’impression qu’il n’y aurait pas de changement dans la politique américaine vis-à-vis du Sahara ».
Lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité, tenue ce 21 avril, la Russie avait dénoncé la décision américaine de reconnaître la marocanité du Sahara. Washington avait alors refusé de s’exprimer sur le sujet. La diplomatie américaine avait proposé au vote une déclaration sur le Sahara dans laquelle il était demandé au Maroc et au Polisario d’avoir une attitude « constructive » sur le terrain avec la Minurso et d’accélérer les démarches pour nommer un nouvel émissaire onusien « afin de relancer dès que possible un processus politique bloqué ». Une proposition finalement rejetée par le Conseil de sécurité.
Faut-il le rappeler, le contexte actuel est celui des tractations pour la nomination d’un nouvel envoyé personnel pour le Sahara. Le nom du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura, qui compte à son actif quatre décennies de service aux Nations unies, circule. Cet ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Irak, a également occupé le poste de ministre délégué aux Affaires étrangères en Italie.
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