Tout est parti d’une plainte relative à une perquisition illégale le 8 juin 2015 dans une maison de la Huybrechtstraat à Anvers. Les policiers étaient nombreux à pénétrer cette maison sans mandat de perquisition.
Selon les faits, ils avaient volé 1170 euros aux résidents et mis en sac l’habitation. Les inspecteurs présents au moment des faits ne portaient pas de plaquette nominative mais le système de suivi et de traçabilité des combis avait permis de les identifier, rapporte Belga.
Six policiers anversois ont été soupçonnés d’avoir commis ces actes. Leurs collègues ont été chargés de mener l’enquête. Ils ont découvert que les mis en cause ont interpellé à plusieurs reprises des migrants en situation illégale qui vivaient loin de la métropole et leur avaient dérobé des sommes allant jusqu’à 2700 euros. Selon les enquêteurs, ces faits s’étaient déroulés durant la période 2015-2016. Par la suite, les suspects avaient été arrêtés au printemps 2016.
À la barre, les six inspecteurs n’ont pas reconnu les faits. Pour le tribunal correctionnel d’Anvers, les faits sont graves. "La confiance du public dans les services de police a été sérieusement entamée. En ciblant des personnes en situation précaire, les prévenus ont manifestement abusé de leur position dominante et espéraient assurer leur impunité", déplore-t-on.
Mardi, le tribunal correctionnel d’Anvers a rendu son verdict. Trois des six prévenus ont été acquittés. Suspendus en attente de leur procès, ceux-ci peuvent désormais reprendre du service. Licencié dans le cadre d’une autre affaire Tom D.J. (39 ans) a été condamné à 30 mois de prison, dont la moitié avec sursis, et à une amende de 3000 euros pour deux vols avec violence, acte de racisme et abus de pouvoir.
Quant au démissionnaire Besart B. (30 ans) et à Nick C. (28 ans) suspendu, ils ont écopé de 40 mois de prison, dont la moitié avec sursis, et d’une amende de 4500 euros pour deux vols violents, trois actes de racisme, perquisition illégale, vols connexes, falsification d’un procès-verbal, abus de pouvoir, violation du secret professionnel et privation arbitraire de liberté.