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Le Maroc veut lutter contre l’évaporation des eaux dans les barrages. Une étude des centrales solaires a été confiée à l’allemand Suntrace par Masen. L’adoption du photovoltaïque flottant serait tributaire des résultats sur le coût de la mise en place et de la production d’électricité.
Le photovoltaïque flottant est une technologie qui consiste à mettre en place des centrales solaires sur les surfaces des bassins hydrauliques. C’est la solution qu’envisage d’explorer le Maroc pour lutter contre l’évaporation des eaux dans les barrages, avec le gain de la production d’électricité. Il permet également de faire face à l’évaporation des bassins aquatiques. L’étude d’opportunité que Suntrace est en train de réaliser pour le compte de Masen, va permettre l’adoption ou non du photovoltaïque flottant. Dans le domaine, le royaume n’est pas en retard, car la France a lancé sa première station de solaire flottant en octobre 2019 seulement.
L’objectif de l’étude en cours, selon Abderrahim Jamrani, directeur de la conception technique de Masen, n’est pas de déterminer les quantités d’eau à gagner, mais de calculer le coût de cette technologie par rapport aux autres procédés scientifiques, comme le dessalement. Pour Jamrani, il faut se demander si une centrale solaire photovoltaïque est plus rentable qu’une centrale de dessalement pour 1m³ d’eau avant d’opérer un choix. Mais il précise qu’à coûts équivalents, c’est le photovoltaïque flottant qui l’emportera. Car, ce sont les régions comme le Draâ ou le Tafilalet, éloignées de l’océan, qui doivent s’approvisionner en eau dessalée à un coût très élevé.
Du côté de Masen, la piste d’installation des barrages à proximité des centrales solaires est envisagée, au cas où le photovoltaïque flottant sera abandonné à cause de ses coûts prohibitifs. Le barrage El Mansour Eddahbi est visé à cause de sa proximité avec Ouarzazate, où se trouve la grande station Noor. Le Maroc dispose d’importantes superficies pour accueillir les centrales selon les normes en vigueur, qui doivent tenir compte des coûts et du volume d’eau que ces dernières vont permettre de préserver.
L’étude comporte, non seulement le volet écologique qui doit évaluer l’impact environnemental sur la faune et la flore, mais également, les profondeurs des bassins et la proximité des berges à respecter.
L’électricité du photovoltaïque flottant coûte 20 à 25 % plus cher que celle produite au sol. C’est pourquoi il est exigé plus de précisions à Suntrace dans ses résultats sur le Maroc. Lesdites précisions permettront de déterminer la pertinence ou non de photovoltaïque flottant pour aboutir à un choix.
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