La BAD justifie par ailleurs le prêt par la forte augmentation de la demande d’électricité au Maroc à quoi s’ajoute les retards dans la réalisation du programme d’investissement qui risquaient de conduire à un déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie sur la période de 2008-2011.
Déjà en mars 2005, la BAD avait octroyé un premier prêt au Maroc de l’ordre de 136,4 millions d’euros destiné au projet qui a subi des modifications d’envergure à l’initiative de l’office national chérifien d’électricité.
A l’origine, le projet portait sur une centrale thermique conventionnelle à cycle combiné, qui fonctionne au gaz naturel tiré du gazoduc Maghreb-Europe. La centrale devait être renforcée par l’énergie solaire provenant d’un champ de miroirs d’une surface totale de 220 000 m2 environ.
En revanche, le projet réévalué garde les mêmes objectifs qui sont la généralisation de l’accès à l’électricité et le développement des énergies renouvelables pour soutenir la croissance économique et la compétitivité des entreprises marocaines.
Les autorités marocaines accordent la priorité à ce projet pour contribuer à sécuriser l’alimentation du pays en énergie électrique, ainsi que la diversification des sources d’énergie tout en songeant à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre.
Le projet n’a pas subi de changement dans sa description générale, seule a été accrue la capacité de production installée de la centrale qui passe de 250 à 470 MWL
Il s’agit de faire face à l’expansion de la demande en énergie du Maroc, indique la BAD qui, avec 238 millions d’euros de financement global, s’arroge le titre de partenaire principal du projet à hauteur de 66 % de taux de couverture des coûts afférant.
Le projet a également reçu un appui du Fonds mondial de l’environnement avec pour finalité de ramener le coût du kWh produit à un niveau comparable à celui produit par un cycle combiné classique.