L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.
Dans la commune rurale de Zaouiate Ahensal (province d’Azilal), une école primaire construite grâce à la mobilisation des Marocains résidant à l’Étranger (MRE), risque de ne jamais ouvrir.
L’Ong "Choisir d’Agir" aura réussi à faire l’essentiel : réunir les fonds nécessaires pour la construction de cet édifice d’utilité publique. Pourtant, elle va devoir attendre plus longtemps pour voir les bénéficiaires en profiter.
Selon les responsables de cette association, d’ailleurs, choqués par la situation, la Direction régionale de l’Éducation n’a pas délivré à l’école une autorisation d’enseigner, avant le début de l’année scolaire qui commence dans moins d’un mois. Dans un communiqué, l’Association fait pourtant observer que, dans cette région enclavée où les températures peuvent atteindre jusqu’à -15 degrés, au moins 25 enfants sont prêts à s’inscrire à cette école, au titre de l’année scolaire 2019-2020, ce qui leur évitera de parcourir jusqu’à 2 heures de marche, à travers les montagnes.
L’ONG, qui dit avoir décidé de bâtir cet établissement scolaire en réaction à la détresse de ces enfants, se désole du refus de la Direction régionale de lui accorder l’autorisation d’ouvrir. Se confiant aux confrères de HuffPost, Youssef Mellouki, Président de cette Association, a précisé qu’ "il s’agit de l’une des régions les plus reculées du Royaume, où les enfants doivent parcourir jusqu’à 14 km (aller-retour), à pieds, pour se rendre à l’école la plus proche”. Il a ajouté : “Malgré tous nos efforts, la Direction régionale de l’Education à Azilal continue son blocage, sans nous avancer de raison, ce qui nous semble à la fois surprenant et surréaliste”.
Pourtant, relève l’Association, une première phase de son projet, comprenant des classes de pré-scolaires, une première dans la région, a bien vu le jour, en octobre 2018, accueillant plus d’une vingtaine d’enfants, ce qui fait que le blocage actuel surprend davantage, surtout pour une école aux standards internationaux qui a d’ailleurs déjà été inaugurée en avril 2019.
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