L’avion américain, un Boeing B-47, a décollé ce jour-là de la base aérienne de McDill en Floride en direction d’une autre base aérienne américaine appelée Benguell, située au Maroc. L’appareil n’avait que 5 ans de service et était adapté pour de longues distances. Mais pour survoler tout l’océan Atlantique et la méditerranée et atteindre le Maroc, il fallait charger du kérozène (dans les airs) à deux reprises : une première fois au-dessus de l’Atlantique et la seconde, au-dessus de la méditerranée.
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Selon un document déclassifié par le ministère de la Défense, le premier chargement d’essence s’est bien déroulé. C’est lors du second chargement que le Boeing B-47 a disparu dans les nuages à 14 000 pieds. « La visibilité était mauvaise », admet plus tard le gouvernement américain dans un rapport qui est muet sur les causes de la disparition de l’appareil. A-t-il crashé ? Mystère. Mais jusqu’à ce jour, l’avion n’a jamais été retrouvé, encore moins les membres de l’équipage et les deux bombes nucléaires qu’il transportait.
En réalité, l’avion transportait deux bonbonnes de plutonium, considéré comme le cœur des bombes nucléaires. « Il n’y a aucune possibilité de détonation nucléaire », a expliqué le département américain de la Défense qui n’a pas jugé utile de poursuivre les enquêtes pour retrouver ce B-47 et les deux bombes nucléaires.