Tanger : l’investissement en quête d’un second souffle

15 décembre 2024 - 15h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Les hommes d’affaires et les investisseurs du nord du Maroc attendent beaucoup de Yassine Tazi, nouveau directeur du Centre Régional d’Investissement (CRI) de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Yassine Tazi qui a réussi à impulser une dynamique importante dans la région Fès-Meknès, où il dirigeait le CRI, pourra-t-il combler les attentes des hommes d’affaires et investisseurs de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ? Dans une déclaration à Hespress, Rachid El Ouardighi, président de l’Instance Marocaine des Entreprises, a fait savoir que de nombreuses attentes reposaient sur Yassine Tazi, notamment en ce qui concerne la relance de la dynamique d’investissement que connaît cette région.

Selon ses explications, la nomination du nouveau directeur du CRI de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma intervient dans le cadre des discussions sur la mise en œuvre imminente de la Charte de l’investissement dédiée aux petites et moyennes entreprises, laquelle encouragera davantage ces dernières à investir. Son souhait, dira-t-il, c’est que le nouveau responsable accélère le traitement des procédures administratives des entreprises.

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Les centres régionaux d’investissement continuent de faire face à des défis liés à la transition de leur ancien statut vers une institution dotée de budgets indépendants et de pouvoirs décisionnels leur conférant une plus grande marge de manœuvre dans le domaine de l’investissement et de l’économie, a indiqué pour sa part le secrétaire régional de l’Espace Marocain des Professionnels. Il attend du nouveau directeur des efforts considérables pour orienter l’investissement, « car cette orientation détermine le temps et le lieu des projets. »

Le responsable a également noté que le centre interagit de manière « lente », demandant d’accélérer le traitement des dossiers. Aussi, a-t-il appelé à mettre fin à la discrimination dont souffrent les investisseurs marocains par rapport aux investisseurs étrangers. Il s’attend à ce que le nouveau directeur puisse mettre un terme à la bureaucratie, traiter les dossiers en suspens avec transparence, et améliorer la communication avec les investisseurs. Yassine Tazi se rend compte de l’immensité de la tâche qui l’attend. Il a affirmé que les investisseurs et leurs représentants aspirent à renforcer la confiance entre l’administration et les entrepreneurs, tout en poursuivant le travail amorcé par son prédécesseur, Jalal Benhayoun.

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