Un vendredi 13… Jamais cette superstition chargée de malheur, pour ceux qui y croient, n’a été aussi prémonitoire. Pire, elle est devenue une réalité cruelle et sanglante à Paris. Pourtant, avec un match amical de football France-Allemagne, ce vendredi 13 novembre 2015 a commencé comme un soir de fête mais qui s’achève une nuit d’horreur pour les Parisiens et un état de sidération pour le reste des Français, et même au-delà...
Moins d’un an après les attentats contre Charlie Hebdo en janvier dernier, la France est de nouveau frappée au cœur par des attaques terroristes, téléguidées par Daesh depuis la Syrie, et planifiées dans une base arrière située en Belgique. Et sans doute avec la complicité opérationnelle et logistique de jihadistes français, ces "ennemis de l’intérieur" qui vouent une haine viscérale à la France- leur propre pays-, et n’hésitent pas à commettre des assassinats de masse.
Ces jihadistes, qui n’ont de jihadistes que le nom, font des victimes innocentes françaises- leurs compatriotes-, mais aussi d’autres origines, comme cet architecte marocain, Mohamed Amine Ibnolmobarak, tué au Carillon par les tirs aveugles de ces terroristes. Et, fait nouveau dans cette série d’attaques du 13 novembre à Paris, le recours à des attentats-suicides, un mode opératoire jusque-là inconnu dans l’histoire du terrorisme en France.
Autre particularité, plusieurs opérations simultanées ont été menées, et de manière coordonnée, par trois équipes de terroristes à des endroits différents de la capitale française. De plus, le choix des cibles n’est pas le fruit du hasard : les abords du stade de France où le Président François Hollande assiste à une rencontre sportive entre la France et l’Allemagne- deux pays "mécréants" pour Daesh-, le théâtre du Bataclan où se produit un concert de musique rock du groupe californien Eagles of Death Metal, les terrasses de cafés et de restaurants d’un quartier très fréquenté de la capitale, surtout les vendredis soir…
Là où les jeunes parisiens, et autres touristes, aiment se rencontrer, se détendre ou se divertir, ne sont que lieux de « dépravation » et « d’ »idolâtrie » aux yeux des islamistes de tout poil. Si ces fanatiques et adeptes d’une lecture dévoyée de l’islam s’attaquent à la France, ce n’est pas nécessairement pour sa politique étrangère, mais parce qu’ils haïssent le mode vie des Français...
Ali Darhlal