À l’occasion de à l’occasion de l’Aïd Al Adha, célébrée ce jeudi 29 juin au Maroc, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 1 434 personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume.
L’attentat perpétré jeudi à Marrakech sur le café Argana, place Jamaa El Fna, ayant causé la mort de seize personnes, intervient une dizaine de jours après la grâce royale. Celle-ci avait bénéficié à de nombreux détenus politiques mais aussi à des présumés terroristes.
Parmi eux, le très conversé cheikh salafiste Mohamed Fizazi et Abdelkarim Chadli, tous deux condamnés après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca.
Pourtant, depuis ces attentats, le Roi Mohammed VI n’accordait plus sa grâce aux détenus islamistes, et ce peu importe leur niveau d’implication dans des actes terroristes. Suite à mémorandum du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), le Roi avait accepté d’en gracier plusieurs à la mi avril.
Pour l’instant, on se dirige vers la piste terroriste. Un jeune kamikaze marocain se serait fait sauter dans le café bondé après avoir commandé une boisson. Seize personnes ont été tuées dont au moins onze touristes !
Au lendemain de cet acte odieux, et même si l’enquête n’a pour l’instant pas donné confirmation sur l’origine de celui-ci, la question mérite d’être posée. Gracier des personnes dont les liens avec le terrorisme semblent incontestables, est-il un choix propice en ces temps de changements au Maroc et dans le monde arabe ?
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