À l’occasion de à l’occasion de l’Aïd Al Adha, célébrée ce jeudi 29 juin au Maroc, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 1 434 personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume.
Le cheikh salafiste Mohamed Fizazi a été libéré jeudi avec une dizaine d’autres salafistes, qui ont été graciés par le Roi Mohammed VI, suite à un mémorandum du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).
Condamné après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca à 30 ans de prison, pour son influence idéologique sur les responsables des attentats, l’homme considéré comme étant le "prince des salafistes" n’avait pourtant pas de liens directs avec les terroristes.
C’est un signal fort qui a été donné par les autorités suite à la libération de quatre-vingt douze détenus politiques marocains, dont les plus connus sont les cinq politiciens condamnés dans le cadre de l’affaire Belliraj, les activistes sahraouis Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri qui ont bénéficié d’une liberté provisoire et Chakib El Khayari.
Le cas du Français Pierre Robert, condamné pour avoir commandité les attentats de Casablanca en mai 2003, serait en cours d’examen pour une éventuelle grâce a déclaré jeudi Mohammed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), lors d’une conférence de presse organisée à Rabat. "Le geste du roi prélude à une révision sérieuse du cas des prisonniers politiques au Maroc", a estimé le secrétaire général du CNDH.
Créé début mars à l’initiative du Roi Mohammed VI, le CNDH est à l’origine de la grâce royale accordée à 190 détenus, dont plusieurs islamistes condamnés pour terrorisme. Certains détenus verront leur peine réduites et cinq condamnés à mort ont bénéficié de la commutation de leur sentence en peines de prison.
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