Attaques de camions en France : réaction du Maroc

22 mai 2024 - 08h00 - Economie - Ecrit par : S.A

La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) dénonce les nouvelles attaques contre la tomate marocaine à Perpignan, en France.

Répondant à l’appel de la FDSEA, Légumes de France et des Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Orientales à manifester contre l’importation et la présence sur les étals français de produits d’origine marocaine en pleine période de production française, de nombreux agriculteurs bretons, provençaux ou de la région nantaise ont participé jeudi à une opération coup de poing au péage de Perpignan-Sud, où un barrage filtrant a été installé. L’opération consiste à contrôler les fruits et légumes importés du Maroc, en particulier les tomates. Plusieurs camions sont ainsi passés au scanner. La cargaison de tomates-cerises d’un des poids lourds a été en partie déchargée sur la chaussée. L’opération ne s’est pas arrêtée au péage de Perpignan-Sud. Les producteurs français ont sillonné les rayons d’un supermarché tout proche. À l’origine de cette opération, une « concurrence déloyale » favorisée par les accords commerciaux entre la France et le Maroc, ont dénoncé les producteurs de légumes français.

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« Ces trois organisations dénoncent, à tort, une concurrence déloyale et revendiquent un affichage plus visible pour les consommateurs français », réagit la Comader dans un communiqué, rappelant que la tomate marocaine est exportée en France dans un cadre légal, soit l’accord agricole qui lie le Maroc et l’Union européenne. La tomate marocaine « répond parfaitement aux normes et exigences en vigueur et fait l’objet de contrôles par les autorités sanitaires européennes avant son entrée sur les marchés français et européen », assure la confédération, condamnant par ailleurs fermement les attaques « incompréhensibles » contre la tomate marocaine. Aussi, a-t-elle dénoncé « le manque de rigueur des autorités françaises compétentes devant l’inquiétante multiplication des attaques acharnées contre les produits agricoles d’origine marocaine ».

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La Comader a également tenu à justifier la présence de la tomate marocaine sur le marché français. Selon elle, elle vise à pallier un manque de production en cette période de l’année. De plus, les sociétés et les exportateurs marocains fournissent des centaines d’emplois en termes de logistique sur le site Perpignan, assure encore la confédération.

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